Le 3 août, pour son départ en vacances au fort de Brégançon, François Hollande avait prévenu : "Dans cette période là, il n'y a pas véritablement de suspension, il y a toujours une vigilance."
Le chef de l'Etat a donc interrompu cette trève estivale ce 11 août, non pas pour s'occuper du dossier syrien, comme le presse l'opposition depuis plusieurs jours, mais pour présider la cérémonie en hommage au major Franck Bouzet, 88e soldat français mort en Afghanistan. Il s'est rendu à la base militaire de Varces en Isère.
(Reuters)
François Hollande en a profité pour rappeler sa promesse de désengagement des troupes françaises en Afghanistan : 2000 soldats seront rentrés d'ici à la fin de l'année. Et a insisté sur le fait que l'intervention dans cette zone avait été "autorisée par le Conseil de sécurité de l'ONU, dans le cadre d'une large alliance pour la mettre en oeuvre."
Sa gestion du cas syrien s'est glissée dans le texte: "A chaque fois, nos hommes se battent sous le mandat des Nations unies", a-t-il insisté, répondant ainsi à l'opposition qui l'accuse d'inertie.
Puis, François Hollande a poursuivi son passage dans la région en se rendant au CHU de Grenoble. Il y a rencontré deux victimes du braquage de bijouterie survenu la veille. "Cette visite s'est décidée à la dernière minute mais il m'a semblé important de soutenir les victimes, d'autant plus que la jeune femme prise en otage a été aspergée d'essence", a-t-il expliqué au Dauphiné Libéré.
Le quotidien précise que le chef de l'Etat est reparti à 14h20 en hélicoptère vers le fort de Brégançon.