PETIT RAPPEL HISTORIQUE - Lui premier secrétaire du PS n'avait "pas regardé qui était le plus ou le moins sectaire". Lui président de la République le rappelle à François Fillon pour critiquer sa nouvelle façon de renvoyer dos à dos le FN et le PS.
Interrogé ce dimanche 15 septembre par Claire Chazal, sur TF1, François Hollande semble dans un premier temps botter en touche :
Je suis chef de l'État, je ne suis pas chef d'un parti et je ne mêle pas de ces controverses dans un parti en l'occurence d'opposition, mais ça voudrait aussi pour un parti de la majorité.
Mais, sans le nommer, François Hollande commence à répondre à François Fillon en évoquant "les principes qui nous réunissent tous", les "valeurs héritées de l'Histoire":
Il y a un principe, tous les partis sont autorisés à aller vers les électeurs, les électeurs sont libres de les choisir mais il y a des digues, des règles, des principes.
Le chef de l'État finit par répondre en reprenant très exactement l'expression "sectaire" employée par l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy pour désigner les candidats socialistes et frontistes aux municipales et en rappellant son positionnement à la tête du PS :
Moi, je peux donner mon expérience, j'étais longtemps premier secrétaire d'un parti, je me suis retrouvé le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen face à Jacques Chirac. Je ne me suis pas posé de question. Je n'ai pas regardé qui était le plus, le moins sectaire, la question ne se posait même pas. J'ai appelé à voter Jacques Chirac et je ne le regrette pas.
François Fillon lui répond ce soir dans un communiqué :
"Les électeurs sont libres…" a dit [François Hollande]. La question urgente est comment concilier cette liberté avec la responsabilité. Pour l’heure, personne n’a réussi à enrayer la colère et le pessimisme qui minent notre pays. Nous devons inviter nos concitoyens à repousser les sectarismes et à se rassembler autour d’un projet pour sortir la France du décrochage économique et pour panser ses blessures civiques et républicaines.