Frédéric Lefebvre : "j’ai théorisé l’ouverture"

Publié à 12h56, le 17 avril 2013 , Modifié à 12h56, le 17 avril 2013

Frédéric Lefebvre : "j’ai théorisé l’ouverture"
Frédéric Lefebvre, en novembre 2011. (MaxPPP)

Martin Hirsch, Jean-Pierre Jouyet, Bernard Kouchner... En 2007, à peine arrivé à l’Elysée, Nicolas Sarkozy opère "une rupture", annoncée durant sa campagne, en faisant entrer dans le premier gouvernement de François Fillon des hommes classés à gauche. Une stratégie politique appelée "ouverture" qui s’achèvera lors d’un remaniement en novembre 2010.

Auparavant, Michel Rocard, alors Premier ministre de François Mitterrand, en faisant entrer dans un gouvernement socialiste des ministres UDF, avait été un précurseur en la matière.

Mais, de passage à Paris pour parler de sa campagne législative en Amérique du Nord, Frédéric Lefebvre a affirmé, en petit comité et devant une petite poignée de journalistes :

J’ai théorisé l’ouverture.

Relancé sur la question, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, tempère, mais persiste :

J’ai en partie théorisé l’ouverture.

Et de poursuivre :

Il faut du ciment social. Je suis un humaniste. J’ai commencé avec Jacques Chaban-Delmas. Mon parcours parle pour moi.

Quand j’étais député, j’ai battu le record d’amendements votés à l’unanimité, droite et gauche.

Pour le candidat UMP à la députation en Amérique du Nord, qui explique que "l’on doit savoir travailler ensemble", la France a loupé le coche en ne persistant pas dans cette direction "consensuelle", explique-t-il au Lab :

En 2007, l’ouverture n’a pas été acceptée par une partie de ma famille politique, et vilipendée par le PS. C’est formidable des gens qui travaillent ensemble. C’était une occasion manquée, le pays n’était pas prêt.

A droite en effet, plusieurs proches de l’ancien chef de l’Etat n’avaient pas apprécié de se voir chiper des postes par des adversaires politiques.

Patrick Devedjian avait alors exprimé tout haut ce que ces recalés du gouvernement pensaient tout bas. Le député des Hauts-de-Seine avait alors incité Nicolas Sarkozy à pratiquer l'ouverture "très loin... jusqu'aux sarkozystes".

Cheville ouvrière du sarkozysme, membre de "la Firme", premier cercle du candidat Sarkozy en 2007, Frédéric Lefebvre avait été écarté du premier gouvernement Fillon, un temps mis au ban de la Sarkozie après le départ de Cécilia. Avant de finalement revenir en grâce.

 

Du rab sur le Lab

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