Elle ne se rase pas tous les matins, mais elle y pense quand même. Frigide Barjot avait déjà déclaré qu'elle envisageait d'être candidate aux élections municipales de 2014 à Paris. Mais ne s'était pas montrée très précise. Sa réflexion a depuis mûri. Sollicitée par Le Lab, la pasionaria de la "manif pour tous" assure que c'est une place de numéro 1, ou rien, qu'elle prendra :
Moi, si je suis candidate, c'est en tête de liste. Je ne veux pas être noyée dans un panier de crabes, de barons locaux. On m'a déjà fait le coup en 2008.
Frigide Barjot, alias Virginie Tellenne, se trouvait en effet sur la liste de Gérard d'Abboville, candidat de droite dissident, dans le 15e arrondissement. Et visiblement l'expérience ne lui a que guère plu. C'est du coup seule, avec ses partisans, qu'elle envisage de se lancer dans la bataille pour la Mairie de Paris :
Il s'agit non pas de prendre le pouvoir mais de porter des valeurs non-représentées. Avec le peuple, avec les Français.
Il faut une autre façon de représenter les citoyens qui veulent une prise directe avec les élus.
En substance, Frigide Barjot rejette ce qu'elle appelle "la classe politicienne" et n'envisage qu'une liste composée de personnalités issues de la société civile. Pas d'alliance avec des hommes et des femmes politiques de profession, donc. C'est donc une fin de non-recevoir qu'elle adresse à Pierre-Yves Bournazel. Contacté par Le Lab sur une éventuelle présence à la "manif pour tous" du 26 mai, le candidat à la primaire de l'UMP-Paris , n'exclut pas totalement d'accueillir Frigide Barjot sur l'une de ses listes :
Si elle a des projets municipaux et qu'elle adhère à mon projet d'alternance, d'accord.
Si Frigide Barjot est intéressée, alors nous en parlerons.
Aujourd'hui c'est pas du tout un sujet parce que je ne cherche pas à faire un casting.
Cette incursion dans la vie politique de Frigide Barjot intervient à une semaine de la "manif pour tous" du 26 mai, qu'elle promet comme un grand rassemblement. Alors qu'elle s'invite volontiers dans la primaire organisée par l'UMP parisienne, Frigide Barjot est également critiquée, en interne, pour avoir plaidé en faveur d'une union civile pour les couples homosexuels.