UDI, Nouveau Centre, Modem, Radicaux, FED, etc. Comprendre le centre n'est pas toujours chose aisée. Après la chute de François Bayrou aux dernières élections, certains rêvent de réincarner le centre et de ressusciter l'ancienne UDF.
Parmi ceux-là, l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a fait son entrée comme nouveau groupe parlementaire à l’Assemblée avec, à sa tête, Jean-Louis Borloo.
Avec lui, Jean-Christophe Fromantin, qui rêve d'une nouvelle UDF. Dans Le Point, le député et maire de Neuilly-sur-Seine, membre de l'UDI, donne sa vision du centre.
Après des tentatives plus ou moins ratées de rassemblement centriste, comme le Nouveau Centre ou l'Ares, les membres de l'UDI veulent y croire. Mais Jean-Christophe Fromantin explique qu'il n'aime pas le mot "centre". Pour lui, il renvoie à une "force d'appoint modérée, molle, qui penche d'un côté et de l'autre".
Lui souhaite un rassemblement qui ne soit pas là pour "modérer l'UMP" mais un mouvement politique "qui a des idées extrêmement claires".
Est-il à la recherche d'une nouvelle UDF ? "Bien sûr", répond l'élu au Point. "Il faut que la création d'un parti ou d'une fédération soit l'expression d'un projet et non un rassemblement de personnalités", précise-t-il. Une position que partage Maurice Leroy qui envisageait déjà les choses de cette manière début juillet : "On va retrouver finalement l'Union pour la démocratie français (UDF)".
Contrairement à la majorité des Français, selon une étude de l'Ifop , il n'imagine pas un centre incarné par François Bayrou."Le centre n'est pas un module de rééquilibrage", lance-t-il. Jean-Christophe Fromantin estime que "la racine des idées politiques du centre est à droite, c'est l'initiative plutôt que la prévalence de l'Etat dans les politiques publiques et économiques".
Et Jean-Christophe Fromantin se verrait bien défendre les couleurs de ce mouvement de centre droit. Jusqu'à l'élection présidentielle, s'il le faut. "Le centre droit devra avoir son propre candidat en 2017", tranche le maire de Neuilly. "Alors, être candidat à la présidentielle, pourquoi pas ?".