Voilà le RDI: le parti qui veut rassembler tous les centristes

Publié à 12h59, le 13 juillet 2012 , Modifié à 13h39, le 13 juillet 2012

Voilà le RDI: le parti qui veut rassembler tous les centristes
Maurice Leroy et Jean-Louis Borloo, du groupe UDI, à l'Assemblée nationale (Maxppp)

Après le groupe parlementaire, le parti. Les centristes franchissent une nouvelle étape: la création d'un parti de centre droit, sur le modèle de l'UDF. Promis, pas un énième parti mais un "rassemblement" de tous ceux qui existent déjà.

Selon l'ex-Ministre de la Ville et membre de l'UDI, Maurice Leroy, le RDI (Rassemblement des démocrates et indépendants) va naitre "avant la fin de ce mois".

  1. Un parti centriste pour additionner tous les autres

    Sur Le Figaro

    Nous l'expliquions début juillet dans cet article, les membres de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) - le groupe parlementaire des centristes à l'Assemblée - avaient dans leurs cartons un projet : lancer un nouveau parti sur le modèle de l'UDF. Son but: incarner le pendant centriste de la droite et redessiner une alliance privilégiée avec l'UMP.

    Voilà qui va se faire, et très bientôt, explique Maurice Leroy dans le Talk 2012 Orange-Le Figaro le 12 juillet:

    [Il verra le jour] autour de Jean-Louis Borloo avant la fin de ce mois.

    On va retrouver finalement l'Union pour la démocratie français (UDF).

    Son nom s'inspire de celui du groupe parlementaire, c'est le RDI: Rassemblement des démocrates et indépendants.

    Et promis, il ne s'agit pas d'un énième parti du centre assure l'ancien ministre à la Ville. Nouveau centre, Parti radical, Alliance centriste, Convention démocrate ... Ils sont déjà près d'une dizaine à coexister sans jamais s'être alliés pour de bon. Avec le RDI, Jean-Louis Borloo aspire à tous les rassembler.

    Comment ? La méthode centriste est singulière: sans être une confédération de partis, le RDI acceptera que "les structures anciennes puissent survivre". Autrement dit, il sera possible par exemple d'être étiqueté Parti radical et RDI. Interrogé à ce sujet par Le Lab, le député de l'UDI Henri Plagnol, lui-même encore encarté à l'UMP, nous expliquait:

    Il ne faut pas renier les partis mais les additionner. Je serais par exemple choqué que la famille radicale disparaisse, le plus vieux parti de France.

    Jean-Louis Borloo attend à présent de ses collègues centristes qu'ils rejoignent le mouvement: Hervé Morin du Nouveau centre, Jean Arthuis de l'Alliance centriste, la Convention démocrate d'Hervé de Charette mais aussi la toute nouvelle Force européenne démocrate créée deux jours plus tôt par Jean-Christophe Lagarde.

    Maurice Leroy voit également bien les centristes de l'UMP migrer vers eux, particulièrement "si Jean-François Copé est élu président" du parti. Une vraie répartition des rôles entre le centre et la droite serait alors en marche, facilitant le choix du camp politique pour les partisans et élus indécis du centre droit:

    C'est ce qu'ils nous disent, pour le moment, dans les couloirs.

    Et le MoDem ? Borloo continue "ses travaux d'approche" mais à entendre Marielle de Sarnez ce 13 juillet dans Le Talk, le rapprochement n'est pas au programme. La vice-présidente du parti a fait comprendre que le MoDem était trop éloigné des autres centristes:

    Le Nouveau centre s'inscrit dans la bipolarisation gauche/droite, je ne veux pas y aller. Le Parti radical fait lui aussi la même cuisine.

    Cette nouvelle tentative de rassemblement centriste va-t-elle aboutir ? En juin 2011, Jean-Louis Borloo croyait dur comme fer à l'Ares, l'Alliance républicaine, écologiste et sociale. Autour de lui, on trouvait  déjà Hervé Morin ou Hervé de Charette. Les divergences de point de vue et les combats d'égo l'avaient mise à mal.

Du rab sur le Lab

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