Gaëtan Gorce, candidat à la tête du PS, dénonce une "parodie de démocratie"

Publié à 07h13, le 27 août 2012 , Modifié à 07h52, le 27 août 2012

Gaëtan Gorce, candidat à la tête du PS, dénonce une "parodie de démocratie"
Gaëtant Gorce, en mars 2010. (Maxppp)

En mai 2012, quelques heures après l'annonce de la composition du gouvernement, Gaëtan Gorce, sénateur PS de la Nièvre annonçait son intention de se lancer dans la bataille du PS. Le sénateur "y réfléchit" et "se pose la question du renouvellement".

Dimanche 26 août, jour de clôture de l'université d'été du parti, l'élu socialiste s'est montré très critique, sur son blog, envers l'élection à venir :

Il y explique :  "À La Rochelle, on pouvait tout dire ce week-end. Sauf parler ouvertement du choix de notre futur Premier secrétaire. Celui-ci est entouré d'un silence d'autant plus assourdissant qu'il n'était en coulisse question que de cela. N'aurait-il pas été temps, pourtant, de faire cesser cette parodie de démocratie sur fond de faux suspense ?"

Dans son billet de blog, Gaëtan Gorce avertit qu’attendre que "Martine Aubry veuille bien enfin livrer le nom de l’heure 'élu'", c’est : "mêler le meilleur de la démocratie vaticane avec les méthodes qui prévalaient autrefois au Kremlin. La vocation du parti ne peut être d'attendre que sorte enfin la fumée blanche au cœur de la Place Rouge."

Et critique également le programme de La Rochelle : "un rapide coup d'oreille au programme révélait aussitôt que la liste des tables-rondes avait été tout bonnement calquée sur l'organigramme des ministères pour permettre à chaque titulaire d'un portefeuille de s'exprimer laissant nos secrétaires nationaux jouer fort convenablement les doublures".

En juin, Mehdi Ouraoui, secrétaire national du PS, réclamait plus de transparence pour la sucession de Martine Aubry, expliquant que le futur congrès "doit être totalement unitaire mais aussi totalement démocratique". Il ajoutait "Ne passons pas des primaires à l'américaine à une désignation de couloirs à la chinoise."

Martine Aubry, l'actuelle première secrétaire du Parti socialiste, entretient le suspense sur son départ de la tête du PS. Après avoir annoncé en avril qu'elle ne briguerait pas un deuxième mandat, elle nuançait en mai, expliquant "Je quitterais la tête du Parti socialiste à l'automne si toutes les conditions sont réunies". 

Le 17 août sur Europe 1, sa décision semblait pourtant enfin prise : "Toutes les conditions sont réunies pour que je ne le sois plus [première secrétaire]"... avant d'ajouter "si tout se passe comme je le souhaite, je ne serai plus première secrétaire du Parti socialiste".

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