Le top 7 des grosses provocations de Robert Ménard

Publié à 12h30, le 02 décembre 2015 , Modifié à 12h49, le 02 décembre 2015

Le top 7 des grosses provocations de Robert Ménard

JE SUIS UN AGITATEUR, UN PROVOCATEUR - Robert Ménard a érigé la provocation et la polémique au rang d’art. Un hobby pour le maire de Béziers, élu en mars 2014 avec l’appui du Front national. Depuis cette date, l’ancien patron de Reporters sans frontières multiplie donc les provocations jusqu’à sa dernière trouvaille, présentée mardi 1er décembre et profitant de l’état d’urgence post-attentats : celle de créer dans sa ville une "garde biterroise".

Retour sur les sept plus grosses provoc’ de l’édile, dont la Gauche forte – un courant du PS – a tout bonnement demandé la révocation .

#1 - DÖNER DE LEÇONS

Pour Marine Le Pen, pour être Français, "il faut manger français". Et Robert Ménard ne va pas contredire la présidente du FN, bien au contraire. Le maire de Béziers est parti en guerre contre les kebabs dans sa ville parce que la France est un pays "de tradition judéo-chrétienne". Dans un reportage d'Envoyé Spécial diffusé jeudi 29 octobre sur France 2, l'ancien président de Reporters sans frontières annonce ainsi vouloir interdire l'ouverture de nouveaux restaurants de kebabs dans le centre historique de Béziers. Et voici comment il justifie ce choix :

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On est dans un pays de tradition judéo-chrétienne. C’est difficile pour certains mais il faut s’y faire.

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Pour lui, les kebabs, c’est un peu comme les immigrés :

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Je trouve qu'à un moment donné, trop c'est trop. Quand il y a trop d’immigrés dans un pays, c’est trop d’immigrés. […] À un moment donné, dans le domaine alimentaire, dans le domaine de la restauration, je trouve que trop de kebabs, c'est trop.

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#2 - MILICE

C’est donc sa dernière saillie polémique. Mardi 1er décembre, Robert Ménard a annoncé la création d’une "garde biterroise", une patrouille chargée de la sécurité et composée de bénévoles. "Vous êtes ancien policier, ancien gendarme, ancien militaire, ancien pompier, rejoignez la garde biterroise", proclame ainsi une affiche, avec pour fond la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers et qui sera placardée à partir de jeudi dans la ville.

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#3 - AMI

En février 2015, Robert Ménard fait parler de lui via la campagne d’affichage de sa ville qui vante l’armement de la police municipale de Béziers. L’affiche en question présente un pistolet semi-automatique chromé affublé du "slogan" :

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Désormais, la police municipale a un nouvel ami.

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Une campagne qui a provoqué une rafale de critiques, de la part de la gauche notamment qui s’en est prise à l’édile le qualifiant tour à tour de "shérif de pacotille", de "cow-boy" ou encore "d’Inspecteur Harry".

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#4 – FICHAGE

Oui, Robert Ménard fiche les enfants de Béziers par leur prénom. C’est ce qu’il a avoué le 4 mai dans l’émission Mots croisés. Pendant le débat, il évoque alors des chiffres concernant l'origine et la religion des enfants de sa commune. Selon lui, il y aurait 64,6% d'enfants musulmans dans sa ville. Puis, interpellé par certains tweets relayés à l'écran sur l'origine de ces chiffres, Robert Ménard le concède : oui, il a fiché les enfants de Béziers, grâce à leurs prénoms. Et ce, même s'il n'a "pas le droit de le faire".

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#5 – FAKE

Au summum de la crise des migrants, Robert Ménard a une nouvelle fois sauté sur l’occasion pour faire parler de lui. Et choquer, encore une fois. Et quand il le fait, le maire de Béziers ne s'embarrasse pas. Ainsi, le numéro de septembre du journal de Béziers évoque la situation des réfugiés. Cela commence avec une couverture représentant des hommes et des femmes essayant de grimper dans un train, avec ce titre : "Ils arrivent !"...
En pages intérieures, après une interview du maire expliquant que "Béziers ne peut pas recevoir davantage de demandeurs d'asile", on découvre un papier sur "des dizaines de clandestins syriens" qui "squattent illégalement des appartements à La Devèze", un quartier de Béziers classé ZUP. Et pour illustrer cet article, une photo : la ministre du Travail Myriam El Khomri.

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#6 - RÉAC

Robert Ménard n'est pas frontiste. Il en est tout proche, il a même été élu grâce au soutien du FN, mais il n'a pas sa carte. Et il y a des raisons très concrètes à cela. Pour illustrer sa différence, le maire de Béziers affirme notamment être plus réac' que le parti de Marine Le Pen. Robert Ménard l'explique dans une interview-fleuve à L'Observateur du Maroc et de l'Afrique, le 19 juin. Il assure alors partager "80% des idées" du FN et détaille les 20% restant :

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Sur les choix économiques et sur l’Europe, mais je suis d’accord pour le reste. Je peux parfois être plus réactionnaire que le FN.

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#7 – MARTEL

Au cours d’un meeting toulonnais de Marion Maréchal-Le Pen, le 1er décembre, en vue des élections régionales en PACA, Robert Ménard cède à la tentation de provoquer de nouveau. Et affirme vouloir "retrouver" la France de… Charles Martel. Une référence pas anodine du tout. Voilà ce qu’a déclaré Robert Ménard, interpellant au passage Bernard Cazeneuve et le ministère de l’Intérieur :

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Je veux retrouver notre France, celle de Louis XIV, de Napoléon, et celle, si le ministère de l'Intérieur me l'autorise, de Charles Martel. (…)Je veux continuer à vivre dans un pays où l'on parle français et non pas une espèce de sabir de banlieue, je veux continuer à me promener dans des villages bâtis à l'ombre des églises, je veux une crèche dans mon hôtel de ville.

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