Gaz de schiste : l'hypothèse de la langue de Hollande qui a fourché selon un député PS

Publié à 17h08, le 15 juillet 2013 , Modifié à 17h22, le 15 juillet 2013

Gaz de schiste : l'hypothèse de la langue de Hollande qui a fourché selon un député PS
(Reuters)

La prise de position tranchée de François Hollande sur les gaz de schiste n'a pas plu à tout le monde à gauche. Dans Le Monde, un député socialiste anonyme déploie la théorie de la langue qui fourche pour justifier la mise à l'écart par le président de la République de toute exploration de cet hydrocarbure non conventionnel.

Selon lui, entre "exploration" et "exploitation", la confusion est possible et le chef de l'Etat a pu se tromper : 

Entre exploration et exploitation, il est possible de se tromper. Or c'est difficile de s'exprimer sur un sujet aussi technique que celui-ci, lors d'un entretien grand public.

Dimanche, lors de l'interview de François Hollande sur TF1 et France 2, le président de la République a exclu toute exploration du gaz de schiste pendant sa présidence. Un engagement qui sonne comme un mot doux envoyé à l'égard des écologistes. "C'est quoi le gaz de schiste? C'est un eldorado, là, qu'il suffirait de creuser?", a ironisé le chef de l'État.

Jean-Marc Ayrault avait déjà assuré qu'il était "exclu d'exploiter des gaz de schiste aujourd'hui en France", parlant du coup d'exploitation et non d'exploration.

Un message aussi critiqué, en on cette fois, par le député socialiste Christian Bataille. Ce lundi 15 juillet, sur Europe 1, le parlementaire PS qui prépare un rapport sur le sujet y va de son attaque au président de la République et au Premier ministre.

Il juge "inouïe" l'interdiction de faire des expériences défendu par François Hollande lors de son interview et estime que cette énergie peut être un des moteurs de la politique industrielle afin de créer des emplois : 

Je suis socialiste et je tombe un peu de l'armoire quand j'entends Ayrault et Hollande s'engouffrer dans un discours environnementaliste, anti-industriel. On ne peut pas avoir d'industrie sans énergie, et par conséquent on ne peut pas continuer à vivre politiquement avec un discours édénique.

Des gens qui pensent que la France verte peut être une France sans industrie. L'enjeu aujourd'hui c'est l'emploi, le pouvoir d'achat, et si on veut répondre à tout ça, il a besoin de l'industrie.

Nous sommes au pays de Descartes, au pays de la science éclairée, il est inouï qu'on vive aujourd'hui sur des interdits de faire des expériences, des recherches, sur les énergies.

Du rab sur le Lab

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