Gaz de schiste : Pécresse reproche, à tort, à Hollande de dire non à la recherche

Publié à 07h32, le 16 novembre 2012 , Modifié à 07h40, le 16 novembre 2012

Gaz de schiste : Pécresse reproche, à tort, à Hollande de dire non à la recherche
(Maxppp)

Pour Valérie Pécresse, François Hollande n'a toujours pas endossé "les habits de président de la République". La preuve, il ferme les portes de son pays à la recherche. Voilà ce qu'a expliqué l'ancienne ministre au JDD.fr le 15 novembre :

Regardez ce qui se passe pour le gaz de schiste. On a un président qui refuse la recherche parce qu’il est prisonnier de ses accords PS-Verts. Jamais un grand chef d’Etat pour la France n’aurait refusé de faire de la recherche!

Cette critique n'est d'ailleurs par une première. Le 6 novembre, sur RFI, Valérie Pécresse s'emportait de la même manière :

Alors maintenant le gouvernement est contre la recherche ? Le gouvernement est contre le fait de réfléchir dans notre pays ? Voilà ce à quoi mènent les accords PS-Verts dans notre pays ?

Problème ? Entre ces deux dates, l'attaque de Valérie Pécresse est devenue obsolète. Si sa crainte était encore justifiée le 6 novembre, François Hollande a bien précisé lui-même, lors de sa grande conférence de presse du 13 novembre, qu'il était favorable  à la recherche pour trouver de nouvelles techniques d'extraction du gaz de schiste, non polluantes :

Tant qu’il n’y a pas de nouvelles techniques, j’ai dit que durant mon quinquennat il n’y aurait pas d’autorisation de permis de fracturation hydraulique. Par ailleurs la recherche continue, on ne va pas empêcher la recherche sur d’autres techniques de se faire. Pour l’instant cette recherche n’a pas abouti, je ne peux pas l’interdire.

Financement privé ou public ? Sur ce point, Valérie Pécresse pourrait en revanche demander des précisions au président. François Hollande a indiqué que la recherche publique serait "clairement limitée sur la fracturation hydraulique" et qu'il n'y en aurait "pas davantage". Concernant les autres techniques, il a ensuite précisé qu'il laissait "les entreprises et les chercheurs travailler." Des autorisations pourront donc être délivrées.

Profitant de cette ouverture, la commission des affaires économiques du Sénat a d'ailleurs saisi l'office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opecst) d'une demande d'étude sur les solutions alternatives.

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