Hamon profite d'un passage télé pour inciter Aubry à s'engager avec l'aile gauche au congrès du PS

Publié à 08h18, le 07 avril 2015 , Modifié à 08h21, le 07 avril 2015

Hamon profite d'un passage télé pour inciter Aubry à s'engager avec l'aile gauche au congrès du PS
Benoît Hamon en pleine démonstration de danse du ventre par télévision interposée © Images France 2

ALLEZ VIENS - La dernière fois que l'on a entendu Benoît Hamon parler de Martine Aubry, il n'était pas content-content. Blacklisté par la maire de Lille qui "refuse de le prendre au téléphone", l'ancien ministre devenu frondeur laissait parler son exaspération : "C'est quand même moi qui l'ai faite première secrétaire !" Voilà donc où en sont, en privé, les relations entre le député de Yvelines et l'ancienne patronne du PS.

Seulement voilà, le congrès du parti approche. Et avec lui la date fatidique du 11 avril, avant laquelle tous les courants du parti doivent avoir déposé leurs motions et désigné celui ou celle qui en prendra la tête et se présentera pour succéder à Jean-Christophe Cambadélis. Ces derniers jours, les tractations sont donc allées bon train dans les rangs socialistes, et notamment à la gauche de ceux-ci. 

Alors en public, pas question d'afficher les mêmes bisbilles. Et puisqu'ils ne se parlent visiblement plus trop au téléphone, c'est à la télé que les discussions se passent entre Benoît Hamon et Martine Aubry. Sur France 2 mardi 7 avril, le premier a ainsi lancé un subtil appel du pied en direction de la seconde. Signera-t-il, comme cela est annoncé, une motion avec les frondeurs ? Oui, mais pas seulement. Enfin, il l'espère :

Oui je serai avec les frondeurs et d'autres. J'espère d'ailleurs que tous ceux qui pensent à peu près la même chose, qui pensent qu'il faut non pas remettre en cause la politique du gouvernement mais l'infléchir vers d'avantage de mesures favorables à l'amélioration de la vie quotidienne des Français, [signeront aussi].

 

"D'autres", "tous ceux qui pensent à peu près la même chose"... Songe-t-il à la maire de Lille ?

Oui, parce qu'on pense la même chose et je pense qu'il serait souhaitable qu'on se retrouve.

 

Cela reste donc du domaine du "souhait". Car Martine Aubry, de son côté, laisse encore planer le doute sur ses intentions. Motionnera, motionnera pas ? La réponse doit tomber ce mardi. Et d'après Le Figaro du jour, elle "devrait finalement annoncer à ses proches son soutien à la motion de synthèse que déposera" Jean-Christophe Cambadélis. Déjà, la semaine dernière, Le Parisien assurait qu'elle avait décidé de ne pas signer une motion portée par Benoît Hamon...

Ce dernier s'emploie donc à la convaincre :

Est-ce que je pense qu'elle viendra, je ne n'en sais rien, nous discutons et nous avons encore une semaine pour le faire. Nous parlons essentiellement des mesures qui doivent être dans ce texte et qui n'appelleront pas à ce que le gouvernement remette tout en cause - d'abord parce qu'il fait des choses très bien en matière éducative, en matière de politique de santé, de politique de justice -  mais qu'il infléchisse sa politique de manière à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui aient l'impression de porter le fardeau, et que d'autres en seraient toujours exonérés.

 

Manière, aussi, de ne pas trop brusquer l'exécutif. Qu'il enjoint toutefois à ne pas "oublier les engagements pris quand on était dans l'opposition". Une autre forme de synthèse, en somme. 

Du rab sur le Lab

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