NOT ENOUGH - Alors que le président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur, a appelé ce week-end du 6 avril à doubler le nombre de mosquées d'ici à deux ans, Thierry Mandon estime à son tour ce mardi que la France ne compte pas suffisamment de lieux de culte musulmans.
Invité de iTélé, le secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat explique :
"
Il n’y a pas assez de mosquées en France, c’est évident. Il y a encore beaucoup trop de villes où la religion musulmane se pratique dans des conditions qui ne sont pas décentes. Ce n’est pas à la République d’organiser ça mais c’est un sujet. Parfois les lieux de culte musulmans ne sont pas satisfaisants.
"
Thierry Mandon juge par ailleurs "ridicule" l'argument de Florian Phillipot , numéro 2 du FN, selon lequel, "100% des lieux de radicalisation sont des mosquées" :
"C’est un argument ridicule, plus vous laissez les musulmans de France prier dans des caves et des garages, plus vous les renvoyez à une discrimination qui fonde la colère, qui fonde le terreau pour la radicalisation. Il faut ouvrir, sereinement.
"
BONUS TRACK
D'humeur poète, Thierry Mandon cite Aragon ce 7 avril au matin afin d'appeler le Parti socialiste à l'unité avant le congrès. Pour cela, il récite quatre vers issus de La Rose et le réséda :
"Quand les blés sont sous la grêle
Foin de faire le délicat
Foin des vaines querelles
Tous unis pour le commun combat.
"
Et Thierry Mandon d'ajouter : "c'est ça, aujourd'hui c'est difficile, on doit se souder, on doit se rassembler." Symbolique s'il en est, La Rose et le réséda de l'intellectuel communiste Aragon vante un idéal d'unité. Souvenez-vous, c'est également ce nom qu'avait donné Arnaud Montebourg à son mouvement en février 2012, après son échec à la primaire. Un emprunt qui lui avait d'ailleurs valu des poursuites pour plagiat de la part de l'exécuteur testamentaire de Louis Aragon.
Quant à Thierry Mandon, s'il respecte le sens du poème, il est quelque peu approximatif sur les mots. Voici donc les quatre vers exacts :
"Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat.
"