Henri Guaino et la reductio ad clonage du débat sur le mariage homosexuel

Publié à 12h29, le 06 février 2013 , Modifié à 13h20, le 06 février 2013

Henri Guaino et la reductio ad clonage du débat sur le mariage homosexuel
Henri Guaino à l'Assemblée nationale (MaxPPP).

LEGISLATION INCONTROLABLE - Pour Henri Guaino, autoriser le mariage aux couples de même sexe, c’est laisser la porte ouverte aux dérives liées aux évolutions techniques, dont le clonage. Ce mercredi 6 février dans la matinale de France 2 , il a pris le temps de dérouler ce que sont, pour lui, les conséquences du projet de loi actuellement débattu à l'Assemblée.

C'est ainsi que le député des Yvelines termine son argumentaire sur les dérives que cette loi entrainerait avec les manipulations génétiques aujourd'hui possibles :

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A la fin, vous voudrez que les enfants vous ressemblent, donc vous aurez le clonage

C'est à dire que l'on ouvre la porte à toutes les dérives que l'on veut s'efforcer d'empêcher à la suite des innovations scientifiques qui permettent de faire un peu n'importe quoi [...] dans le domaine de la procréation

Ca reste réservé, aujourd'hui, strictement à des cas médicaux ; on va en faire un usage social [...] dans une société où finalement ne comptera plus que l'envie de se faire plaisir.

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Des conséquences qui, selon Henri Guaino, font suite au débat actuel. Pour en venir là, il avance l'enchaînement logique : Mariage pour tous entraîne PMA, entraîne GPA, entraîne marchandisation des ventres.

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Dans cette loi, ce qui me choque, c'est que ses conséquences ne sont pas assumées par ses promoteurs. [...] On bouleverse la filiation. 

Même si ce n'est pas dans le texte aujourd'hui, on va donner le droit d'accès à la procréation médicalement assistée aux couples de femmes. [...]

Mais on ne peut pas donner, non plus, aux couples d'hommes le droit d'avoir des enfants sans leur en donner les moyens. C'est un tout. Donc on aura la gestation pour autrui. [...] 

Vous pouvez faire toutes les lois que vous voulez sur la gratuité, ça finit toujours par devenir payant. Ca introduit une relation de client à fournisseur dans la procréation et la gestation. [...]

Et puis les enfants qu'on va avoir, on voudra qu'ils n'aient pas de défaut. Que fera-t-on des autres ? Qui les aimera, les autres ? [...] Qui aimera l'enfant qu'on livrera avec défaut et dont le client ne voudra pas ?

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Depuis plusieurs semaines déjà, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avance cet argument. Dans l’émission Ce soir ou jamaisdu 22 janvier 2013 , il évoquait déjà ces conséquences, "presque fatales de cette loi". 

Le PS, dans son argumentaire de riposte distribué à ses députés et publié par Le Lab le 29 janvier, jour d'ouverture du débat sur le mariage homosexuel à l'Assemblée, débutait d'ailleurs un de ses documents par cette déclaration tirée de l'émission présentée par Frédéric Taddeï :

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A la fin, ce sera le clonage.

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[Edit, 6 février, 13h15] Christine Boutin nous répond sur Twitter :

 

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