FRONDE CONTRE PELTIER à l'UMP. Les façons de faire de la politique de Guillaume Peltier ne plaisent pas partout à l'UMP, aussi bien parmi les soutiens de François Fillon que de Jean-François Copé. Les quadras, et au dessus, fustigent son approche commerciale.
En ligne de mire : le dépôt de la marque "génération sarkozyste"à l'INPI, début octobre par le co-fondateur du courant La Droite Forte - avec Geoffroy Didier - a mis le feu aux poudres.
L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy Henri Guaino vient donc grossir les rangs des frondeurs. Invité sur Radio Classique / Public Sénat vendredi 19 octobre, il s'en est pris à leurs méthodes :
Personne ne peut s’arroger le monopole de Nicolas Sarkozy. A fortiori quand on en fait une marque commerciale puisque, si j’ai bien compris, elle a été déposée à l’INPI, la marque "génération sarkozyste"
Faire de la politique de cette manière est inacceptable. Ce sont des méthodes de voyous.
> Regardez la séquence, à partir de 10'23'' :
Une approche commerciale de la politique par la Droite Forte qui ne plaît vraiment, mais vraiment pas à Henri Guaino. Et le répète :
[...] Déposer 'génération sarkozyste' comme une marque commerciale, ben non, la politique c’est pas déposer une marque commerciale, c’est pas une affaire de monopole d’étiquette, c’est une affaire d’idée, de conviction.
Donc je suis absolument scandalisé par cette façon de procéder. C’est pas des manières de faire.
Le 11 octobre, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez (qui soutient François Fillon dans la course à la présidence de l'UMP) s'en était pris, lui aussi, à la conception de la politique de Guillaume Peltier, au même endroit.
Le 10 octobre, après avoir annoncé qu'il avait déposé "génération sarkozyste"à l'INPI, au bureau politique de l'UMP, il s'était attiré les foudres de plusieurs ténors du parti. Dont, François Baroin (soutien de Fillon), Luc Chatel (soutien de Copé), mais aussi Dominique Tian et Franck Riester (soutien de Copé).
Le co-fondateur de La Droite Forte et Geoffroy Didier, font pourtant valoir un soutien de choix : celui de Nicolas Sarkozy, comme l'explique Neila sur Le Lab. L'ancien chef de l'État leur aurait recommandé de ne pas se laisser déstabiliser par ceux qui jalousent leur succès.