Hervé Morin appelle au rassemblement des centristes… après 2017

Publié à 06h49, le 07 mars 2016 , Modifié à 06h49, le 07 mars 2016

Hervé Morin appelle au rassemblement des centristes… après 2017
© ALAIN JOCARD / AFP

L’UDI est un parti au bord de la crise de nerf. D’union des démocrates indépendants, il ne semble y avoir plus que le "indépendant" qui tienne. Déjà bien divisée, surtout entre deux de ses principaux cadres, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde, la fédération centriste créée par Jean-Louis Borloo a pris cher ce week-end avec le congrès du Nouveau Centre de ce même Hervé Morin à Vendôme.

En cause, hormis l’inimitié entre Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, la stratégie du parti centriste pour la primaire de la droite et du centre . Car Jean-Christophe Lagarde attend lui le congrès du l’UDI en mars, pour prendre une décision, alors qu’il conditionne la participation de son parti à la primaire à un accord électoral pour les législatives de 2017 (et qu'il aimerait peut-être y concourir lui-même).

Du côté du Nouveau Centre a été décidé qu’une candidature UDI à la primaire n’engagerait pas le parti d’Hervé Morin où déjà certains ténors ont pris fait et cause pour d’autres candidats comme Nicolas Sarkozy ou Bruno Le Maire. L’ancien ministre de la Défense estimait déjà en mai 2015 que ni lui ni Jean-Christophe Lagarde ne pouvaient "présenter une alternative" en 2017 .

"Le Congrès de l’UDI a eu lieu aujourd’hui à Vendôme. L’affaire est réglée", a provoqué le truculent Maurice Leroy alors qu’Hervé Morin, qui estimait avoir été le "vainqueur moral" de l’élection pour la présidence de l’UDI, faisait un aveu plus que révélateur de l’état d’esprit de la "famille" centriste, dimanche 6 mars sur France Inter et que rapporte Le Figaro ce lundi 7 mars :

"

Pour nous centristes, il y aura le besoin de nous rassembler au lendemain de la présidentielle.

"

En revanche, avant… L'année qui précède l'échéance élyséenne ne sera pas de tout repos à l'UDI. Et certains doivent penser dans leur tête "Jean-Louis, au secours".

[Bonus track] La petite chanson de Momo

Maurice Leroy, porte-parole du Nouveau Centre qui accueillait son congrès chez lui à Vendôme, est réputé pour ses bons mots et sa gouaille. Et il n’a pas déçu, entonnant, samedi 5 mars une petite chanson anti-gouvernement, épinglant les ministres les uns après les autres avec ce genre de saillies :

"

Ah mon Dieu qu’c’est emmerdant, d’être au gouvernement.

"

Chantons sous la pluie au #CongresNC à Vendôme ! Ah mon Dieu qu'c'est emmerdant d'être au gouvernement !

Posté par Maurice Leroy sur samedi 5 mars 2016

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