Avec la parution de son ouvrage Cette belle idée du courage chez Grasset, Ségolène Royal est en nouvelle tournée médiatique. Le JT de TF1 le 12 mai , la matinale de France Inter ce lundi ainsi qu'une longue interview au Monde .
Et l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a un message : ce que François Hollande a fait, c'est bien. Mais insuffisant. Elle répète lors de ses différentes interviews qu'il faut "accélérer".
C'est dans le quotidien du soir que Ségolène Royal est la plus offensive. "Comment expliquer le manque de confiance envers l'exécutif au bout d'un an ?", lui demande le journaliste. Trop de temps perdu, répond, en substance, la présidente de Poitou-Charentes, qui prend pour exemple l'ouverture du mariage aux couples homosexuels :
"Il y a d'abord le sentiment que du temps a été perdu. Dans mon livre, je cite Roosevelt, qui explique à quel point ses cent premiers jours ont été déterminants pour la suite.
Là, il aurait fallu aller beaucoup plus vite : le mariage pour tous aurait dû être fait l'été dernier, de même que la réforme de la décentralisation.
Il fallait réformer par ordonnances dès le début.
"
Quitte à avoir manqué les cents premiers jours, Ségolène Royal poursuit, ironique :
"Bon. Regardons l'avenir et réussissons les cent premiers jours de la deuxième année !
"
L'ex-candidate estime également que la boite à outils en matière de lutte contre le chômage est incomplète :
"A cela s'ajoute l'idée que les réformes faites dans le domaine de l'emploi ne sont pas à la hauteur des enjeux. Les emplois d'avenir et les contrats de génération, c'est très bien, mais tout le monde sait que cela ne suffit pas.
"
Depuis l'élection de François Hollande, Ségolène Royal a pris l'habitude de s'exprimer régulièrement dans la presse pour donner son opinion sur la politique menée et distiller ses petits conseils au président de la République . En octobre 2007, elle préconisait déjà dans Le Monde de "passer à une nouvelle phrase", celle des "réformes de structure".
BONUS TRACK
Ségolène Royal veut aller plus loin que la transparence imposée aux seuls élus de la République. Dans Le Monde, elle propose d'étendre la publication des déclarations de patrimoines "à tous les dirigeants d'entreprises dans lesquelles l'Etat a des participations" :
"A fonds publics, principe de transparence.
"