Fin novembre, Bernard Accoyer avait brandi sa menace de quitter l’UMP avec cinquante députés . L’objet de son courroux ? La possible investiture de Jérôme Lavrilleux , le bras droit de Jean-François Copé, pour les élections européennes.
Ce mercredi 11 décembre, dans une interview au Monde , l’ancien président de l’Assemblée nationale réitère sa menace. A demi-mots.
"Avec d'autres membres de l'UMP, nous préciserons nos intentions après les élections municipales.
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Et de développer :
"Notre décision dépendra des investitures et de la manière dont elles seront attribuées.
Je ne veux pas croire que mon parti n'investira pas ses meilleurs éléments, des hommes et des femmes à la hauteur des enjeux, car sinon l'UMP prendrait le risque d'une déconvenue au soir de l'élection européenne, le 25 mai 2014.
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Interrogé sur le cas de Jérôme Lavrilleux, le député de Haute-Savoie explique pourquoi il est réticent à voir ce proche du président de l’UMP prendre une tête de liste pour les européennes :
"S'il devait remplacer l'eurodéputé sortant Jean-Paul Gauzès, qu'apporterait-il de plus ? Jean-Paul Gauzès, qui est à nouveau candidat, est très compétent.
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BONUS TRACK : A QUOI SERT MORANO ?
Jérôme Lavrilleux n’est pas le seul prétendant UMP aux européennes à être dans le collimateur de Bernard Accoyer. Nadine Morano aussi.
Selon l’Opinion, Nadine Morano se targue d’avoir le soutien de Nicolas Sarkozy en personne pour obtenir la tête de liste dans la région Grand-Est. Mais Bernard Accoyer soutient de son côté l’eurodéputé sortant, Arnaud Danjean, qui "mérite d'être investi en première place, car c'est un élu travailleur, assidu et compétent sur les questions de sécurité et de défense", explique-t-il.
Et d'ajouter :
"Les élections européennes sont très importantes pour les intérêts de notre économie et des Français. Il s'agit là d'une raison supplémentaire pour que l'UMP choisisse avec discernement et objectivité ses candidats. (…)
La question que je pose, si elle doit remplacer quelqu'un, est : qu'apporterait-elle de plus ?
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