De l'art de l'autoflagellation en politique

Publié à 11h06, le 30 mars 2012 , Modifié à 13h29, le 30 mars 2012

De l'art de l'autoflagellation en politique
Eva Joly, en mars 2012. (Maxppp)

Se déprécier, pour quoi faire ? Obtenir grâce aux yeux des électeurs et gagner en sympathie pardi !

Ces dernières semaines, Eva Joly et Philippe Poutou ont été les plus prolifiques dans l’art du retour en grâce. Qui sera la, ou le, prochain ?

  1. Eva Joly : "Je suis aussi très nulle"

    Sur lelab.europe1.fr

    Je suis très différente [du reste de la classe politique] mais je suis aussi très nulle.

    En interview à Libération, le 19 mars 2012, la candidate EELV a confessé quelques faiblesses et listé les handicaps qui, selon elle, contribuent à plomber sa candidature. Le Lab l'évoquait le 27 mars. 

    Comme un air de fausse modestie puisque, quelques secondes avant, elle listait ses qualités qui ferait rougir plus d’un candidat :

    Je suis de la société civile profondément [] je pensais que les qualités qui étaient les miennes, c'est-à-dire être européenne, parler quatre langues, connaitre le monde, connaitre les institutions internationales, connaitre la justice, pas simplement en France mais un peu partout dans le monde, connaitre le monde de la finance, étaient des petits atouts qui pourraient valoir ceux d’un journaliste ou de quelqu’un qui sort d’HEC.

    Face à Jean-jacques Bourdin, ce vendredi 30 mars, la candidate EELV expliquait avoir eu "une prise de conscience" et qu'elle allait "devenir meilleure", relate Leparisien.fr.

  2. Philippe Poutou : "Merde, je suis candidat"

    Sur canalplus.fr

    (A partir de 2'35'')

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    Le Petit Journal 28/03/12 - Spéciale Philippe Poutou

    Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle était l'invité du Petit journal le 28 mars 2012. Il a joué sur la modestie et la désinvolture pour parler de sa candidature : 

    [Yann Barthès] Vous dormez bien, vraiment ?

    [Philippe Poutou] Oui [rires]. C’est quand je me réveille je me dis : "Merde, je suis candidat".

    Une légèreté évoquée la veille, le 27 mars, par Olivier Besancenot, ancien candidat du parti, au micro du Petit journal :

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    Le Boucan du 28/03 - S'il est élu, il sera bien dans la merde !

    [Journaliste] Imaginons que Philippe Poutou est élu président de la République. Sa première mesure, c’est quoi ?

    [Olivier Besancenot] Ben, c’est qu’il sera bien dans la merde.

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