Jean-François Copé estime que les députés et sénateurs UMP sont "pris en otage"

Publié à 09h19, le 12 décembre 2012 , Modifié à 11h02, le 12 décembre 2012

Jean-François Copé estime que les députés et sénateurs UMP sont "pris en otage"
Jean-François Copé à l’Assemblée, le 4 décembre 2012. (MaxPPP)

Invité d’Europe 1, mercredi 12 décembre, Jean-François Copé a repoussé à janvier ses propositions. Le président proclamé de l’UMP juge en revanche que les parlementaires du parti sont "instrumentalisés" et "pris en otage" et estime qu'il y a "trop de tensions aujourd'hui pour se parler".

 

  1. "Trop de tensions pour se parler"

    Mardi, ils se sont revus. Sans trouver d’accord. Une rencontre à l’issue de laquelle François Fillon a joué le rôle de celui qui prend de la hauteur, se voyant en sauveur de "l’éthique politique". Parallèlement, Bernard Accoyer annonçait la consultation des députés et sénateurs du parti pour savoir s’il fallait revoter ou non.

    Mais cette initiative n’a pas trouvé grâce aux yeux de Jean-François Copé, président proclamé et contesté de l’UMP. Invité d’Europe 1 ce mercredi, le député et maire de Meaux a ainsi moqué la proposition de l’ancien président de l’Assemblée nationale :

    L’idée nouvelle de la journée d’hier. Il y en a trois par jours.

    Et de poursuivre sur ce qui, selon lui, s’apparente à une prise en otage des parlementaires de l’UMP :

    Est-ce que vous trouvez ça normal qu’on instrumentalise et qu’on prenne en otage les députés et les sénateurs ? On leur a déjà demandé de créer un groupe dissident. 

    Ce sont les militants qui votent. Depuis quand on va décider de se substituer aux militants ?

    Les députés ne représentent pas les militants. Ils représentent, en tant que député et militant, leur voix.  Sinon, vu le nombre de députés et de sénateurs qui avaient soutenu François Fillon, j’aurais du faire moins de 20% comme les sondages et les commentateurs le disaient.

    Il en appelle donc à une trêve hivernale, repoussant toute décision au début de l’année 2013 :

    Compte tenu de l’ambiance très tendue, je dis qu’il faut se poser. Je crois que cette trêve des confiseurs sera très utile.

    Ainsi Jean-François Copé maintient ses positions et repousse à janvier ses propositions pour sortir de la crise. Une tactique de l’enlisement qu’il justifie par les tensions, trop nombreuses aujourd’hui pour négocier une solution concertée : 

    Je demande qu’on respecte le vote des militants. Et qu’on revienne à un minimum de sérénité.

    Début janvier, je dirai très concrètement ce que je propose pour sortir de cette crise.
    Aujourd’hui, il y a trop de tensions pour se parler.

    Le désaccord persistant mardi soir entre les deux rivaux de l'UMP sur le point majeur de blocage, à savoir le calendrier d'un nouveau vote pour la présidence du parti, n’a donc rencontré aucune avancée ce mercredi.  

    François Fillon veut toujours un nouveau vote des adhérents de l'UMP avant l'été 2013, alors que Jean-François Copé propose une consultation après les municipales de 2014.

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