PARADOXE- On le sait, Jean-François Copé propose d'organiser une grande manifestation de rue s'il est élu président de l'UMP le 18 novembre. En revanche, il n'a pas encore décidé contre quoi il "mobiliserait les Français".
L'actuel secrétaire général répète depuis le 28 octobre que les Français doivent "s'indigner" contre "des projets de loi qui viendraient à porter atteinte à l'intérêt supérieur de notre pays". Lesquels ?, lui demande alors Jean-Jacques Bourdin ce 5 novembre sur BFMTV.
Impossible de le dire aujourd'hui, répond Jean-François Copé :
"Ecoutez, je ne sais pas aujourd’hui répondre à cette question, car François Hollande est dans l’aller-retour permanent sur tous les sujets.
On ne sait absolument pas sur quoi il peut se trouver qu’un jour le pays soit menacé par des réformes inadaptées. (sic)
"
On reprend : du fait de l'absence de décision immédiate de François Hollande, Jean-François Copé propose une manifestation "au cas où". Au cas où les lois votées "menacent le pays".
Le candidat à la tête de l'UMP prend alors l'exemple du droit de vote des étrangers, non-inscrit à l'agenda gouvernemental [au grand dam d'ailleurs d'une partie de la gauche].
"Par exemple le droit de vote des étrangers, est-ce que ça peut faire partie des sujets ? Je dis peut-être, mais je ne veux pas aller trop loin car personne ne sait aujourd’hui ce qu’il veut faire ou ne pas faire.
"
En plus de la manifestation, Jean-François Copé propose également que le groupe UMP à l’Assemblée dépose une motion de censure
contre le gouvernement, non pas pour le renverser mais pour "lancer le débat".