Pourquoi Jean-Jacques Urvoas ne veut pas entendre parler de l'amnistie sociale

Publié à 12h38, le 15 mai 2013 , Modifié à 15h05, le 15 mai 2013

Pourquoi Jean-Jacques Urvoas ne veut pas entendre parler de l'amnistie sociale
(Maxppp)

RIP - Il ne veut pas de l'amnistie sociale et ne la votera pas. Ni aujourd'hui, ni demain, assure-t-il. Le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, n'est pas favorable au principe d'amnistie sociale, comme le demandent les élus du Front de gauche dans une proposition de loi. Voilà ce qu'il a affirmé ce mercredi 15 avril devant la presse parlementaire : 

J'ai exprimé mon hostilité au principe d'amnistie qui est une pratique qui devrait appartenir au passé politique.

Et de critiquer un texte baroque juridiquement : 

Le texte est perclus de malfaçons juridiques au périmètre fluctuant. Ici, c'est un cas singulier dans l'histoire des amnisties françaises.

(...) 

Dans notre histoire, ce n'est jamais arrivé qu'un seul groupe parlementaire soit a l'origine d'une amnistie.

Ce texte divise jusqu'au gouvernement. La décision de l'exécutif annoncée il y a trois semaines de s'opposer à cette proposition avait suscité la colère du Front de Gauche. Mais également de Cécile Duflot, qui s'en était directement émue auprès d'Alain Vidalies à l'Assemblée nationale. Des députés socialistes s'étaient eux prononcés publiquement en faveur de ce texte, malgré le "non" du gouvernement. 

Jeudi 16 mai, la proposition de loi doit être examinée à l'Assemblée dans le cadre d'une journée réservée au Front de Gauche.

Les députés socialistes ont déjà annoncé leur souhaite de renvoyer en commission ce texte, qui devra trouver un autre créneau pour être réexaminé. En somme, un enterrement en douceur. D'autant plus si le président de cette même commission, Jean-Jacques Urvoas, est opposé au principe et qu'il ne votera pas cette motion de renvoie. Sous-entendu : il ne veut pas faire perdre de temps à la commission des lois.

Si le député du Finistère se prononce résolument contre l'amnistie sociale, Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste, a expliqué que les députés PS n'avaient "pas d'opposition de principe à l'amnistie".

Sébastien Tronche et Ivan Valerio. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus