Pour le président de l'UDI (centre-droite), il n'est pas question de se réjouir de la situation à l'UMP. Même si depuis quelques jours, le parti constate, et fait savoir, que ses adhésions sont en hausse...
Invité sur France Info ce jeudi 22 novembre, Jean-Louis Borloo l'explique ainsi :
Ce qu'il se passe à l’UMP me désole, je ne m’en réjouis pas. Simplement c’était prévisible : l’idée d'un parti unitaire qui, par ailleurs, va vers la droite décomplexée, ça ne pouvait pas tenir au-delà des problèmes des individus.
Et distille tout au long de son interview combien les adhésions au sein de son parti sont de plus en plus nombreuses, particulièrement depuis ces derniers jours.
Il commence par feindre l'étonnement et souligne que les inscriptions à l'UDI se font même de nuit :
Je suis tout a fait étonné. Cette nuit, cette seule nuit [de mercredi à jeudi 22 novembre, ndlr], par internet, vous voyez la difficulté - la nuit, aller sur internet faut quand même y penser - on a enregistré plus de 1.280 adhésions [...]
Et ajoute une deuxième couche quelques minutes plus tard, en assurant :
Hier, j’ai été frappé .J'ai réuni quelques maires [réunions des élus, ndlr].
Plus de 1.000 maires sont venus à Issy-les-Moulineaux pour adhérer à l’UDI. 1.000 maires. En un mois [d'existence, ndlr] c’est tout à fait spectaculaire.
Depuis le début de la semaine, les proches de Jean-Louis Borloo égrainaient les bons chiffres des adhésions à l'UDI.
Jean-Louis Borloo prend également soin de marquer marquer la différence de l'UDI avec l'UMP concernant l'élection du président du parti :
Chez nous c'est assez simple, le président est élu à l'unanimité, pas de manière coréenne. C'est qu'au fond on est d’accord idéologiquement [...]
Enfin, Jean-Louis Borloo a répondu à Jean-Pierre Raffarin, qui, la veille, assurait qu'il n'y "avait pas beaucoup d'avenir à l'exterieur" de l'UMP.
Que les gens de l’UMP s’occupent de leur parti. Vu le spectacle, ils feraient mieux de ne pas donner de conseils aux autres.