"J'y suis résolument hostile !" C'est ainsi que Jean-Marie Le Pen tranche la question du changement de nom du Front national. Pour lui, il n'est pas question de modifier le nom du parti qu'il a créé en 1972.
Le Front national a aujourd'hui 40 ans. Pour l'occasion, le leader historique du mouvement d'extrême-droite se confie dans les colonnes de Minute, à paraître mercredi, qui lui consacre sa une. Un entretien où il revient sur l'histoire de son parti et sur son actualité.
Sur le nom du FN, l'ancien patron du parti a une approche aussi sentimentale que marketing :
Est-ce que le champagne Mumm a changé de nom ? Est-ce que Pernod-Ricard, Mercedes ou Ferrari changent de nom ? (...) D'un point de vue "marketing", le Front national est une marque extraordinaire.
Pour lui, la maison FN se porte bien, il ne voit aucune raison pour y faire la révolution :
Seule une maison en faillite change de nom.
Au passage, le père de Marine Le Pen se charge de tirer sur les nouveaux venus auprès de sa fille, comme Gilbert Collard, sans le citer :
Ce sont des gens extérieurs au Front national qui proclament cette idée idiote, pour se faciliter les choses. (...) Un parti, ce n'est pas une étiquette, c'est aussi une histoire, faite de chair et de sang, d'hommes et de femmes qui ont souvent consenti de grands sacrifices personnels.
Jean-Marie Le Pen avait déjà fait part de son hostilité face à Gilbert Collard, élu avec le soutien du FN :
Tant que je serai vivant, le Front national ne changera pas de nom. (...) Ceux qui souhaitent le changement de nom ne font pas parti du Front national.