AU REVOIR ? - Jean-Pierre Raffarin va-t-il bientôt tirer sa révérence ? À 69 ans, le sénateur de la Vienne a aussi été eurodéputé, président de conseil régional, ministre et Premier ministre. Aujourd'hui, il exerce toujours un magistère moral au sein de la droite, incarnant sa tendance modérée, humaniste et compatible avec le centre. Une position depuis laquelle il travaille d'ailleurs au rapprochement de ses collègues LR "constructifs" et d'Emmanuel Macron.
Au point de devenir ministre de ce dernier après les législatives ? C'est non, assure-t-il sur BFMTV mercredi 7 juin, expliquant avoir "d'autres projets", dont il ne parlera en détail "qu'après" le scrutin des 11 et 18 juin. Mais il indique d'ores et déjà que ces plans ne sont pas politiques, en appelant même à l'avènement de "la jeune génération" en remplacement de l'ancienne dont il fait partie :
"- Jean-Pierre Raffarin : Non non, très franchement j'ai d'autres projets, je vous en parlerai après les législatives. J'ai d'autres projets que ça [être ministre, ndlr].
- Jean-Jacques Bourdin : Dans la politique ?
- Jean-Pierre Raffarin : Je pense que c'est à la jeune génération...
- Jean-Jacques Bourdin : Dans la politique ?
- Jean-Pierre Raffarin : Hem, à côté de la politique. Je pense qu'il est très important aujourd'hui de laisser la jeune génération prendre des responsabilités.
- Jean-Jacques Bourdin : Le Sénat, jusqu'à quand ?
- Jean-Pierre Raffarin : Nous verrons ça, je vous dirai ça après les législatives (sourire).
- Jean-Jacques Bourdin : Jean-Pierre Raffarin...
- Jean-Pierre Raffarin : Après les législatives. Je pense que la jeune génération doit monter en première ligne. Nous on peut apporter de l'expérience, on peut apporter des conseils, on peut discuter, mais le fond de l'affaire aujourd'hui, c'est qu'on est à un tournant politique. Il faut voir les choses, on a un jeune Président et tout ça, il faut que la jeune génération monte en première ligne, nous on est là pour les aider.
"
Comme un début d'au-revoir sur l'air du "place aux jeunes". À noter que son mandat de sénateur ne fait toutefois pas partie de ceux qui seront renouvelés à l'occasion des élections sénatoriales de septembre, puisqu'il a été réélu en 2014.
Mais rien n'est dit clairement non plus, laissant toutes les portes ouvertes. Que déciderait vraiment Jean-Pierre Raffarin si le devoir l'appelait à nouveau, lui offrant de hautes responsabilités ? La présidence du Sénat, par exemple ? Le Plateau est à prendre au mois d'octobre et certains prétendants se font déjà connaître, à l'instar d'un Gérard Larcher candidat à sa propre succession...
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