Jean Roucas regrette son engagement politique au FN, "une erreur déontologique"

Publié à 06h36, le 27 octobre 2015 , Modifié à 06h41, le 27 octobre 2015

Jean Roucas regrette son engagement politique au FN, "une erreur déontologique"
Jean Roucas, en 2008 © MARTIN BUREAU / AFP

L'aventure aura duré deux ans. Jean Roucas et la politique, et plus précisément le Front national, "c'est fini" dixit l'intéressé. Ce dernier officialise la fin de sa parenthèse frontiste en tant que figure publique, mardi 27 octobre dans les colonnes du Parisien.

Et si son très médiatique ralliement au FN en septembre 2013, en pleine université d'été du parti d'extrême droite, tenait d'une décision "longuement mûrie", il en va de même aujourd'hui. Jean Roucas explique ainsi au quotidien :

"

Quand on est humoriste, qui plus est chansonnier, on ne doit pas afficher ses convictions politiques. J'ai fait une erreur déontologique. Mais on ne m'y reprendra plus.

 

"

Il n'est pourtant ni le premier ni le dernier à s'engager auprès d'un parti ou d'un candidat. Mais l'expérience n'a visiblement pas été très profitable à l'ancien animateur du Bébête-Show. Et notamment pour sa carrière artistique :

 

"

J'ai subi de nombreux boycotts. J'ai payé tout cela très cher.

"

Dans les jours suivants son passage au FN, une mairie communiste avait annulé l'un de ses spectacles. En mars 2015, le Théâtre des 2 Ânes où il officiait avait annoncé la fin de sa collaboration avec Jean Roucas après un tweet polémique, au soir du second tour des départementales. "Les méthodes du PS contre les candidats FN : incendies, menaces de mort, agressions. Valls et ses SA en action. Heil Hollande", avait-il écrit.

À l'époque, il avait reçu un vif soutien de la part de Marine Le Pen herself, sur fond de liberté d'expression. Aujourd'hui, il confesse lui-même une "vraie connerie" :

 

"

Pas la chose la plus intelligente que j'ai pu faire. Une vraie connerie !

"

C'est en tous cas suite à ce gazouillis aux références nazies que Jean Roucas avait quitté Twitter. Ce 27 octobre, c'est donc la scène politique qu'il quitte, "pour être tranquille", explique-t-il au Parisien.

Du rab sur le Lab

PlusPlus