Front républicain : pour Collard, "la question est de savoir si Les Républicains sont des péripatéticiennes ou pas"

Publié à 07h48, le 27 octobre 2015 , Modifié à 13h22, le 27 octobre 2015

Front républicain : pour Collard, "la question est de savoir si Les Républicains sont des péripatéticiennes ou pas"
© AFP

ELECTION WHORE - Front républicain or not front républicain ? À quelques semaines des élections régionales, la question taraude déjà tous les états majors politiques. Si LR maintient officiellement sa traditionnelle stratégie du "ni-ni", le PS est en pleine réflexion stratégique. Certains dirigeants socialistes accusent même les médias de vouloir rayer le PS de la carte en abordant le sujet avant le soir du premier tour. Et au FN aussi, on a un avis sur le front républicain. Notamment Gilbert Collard, avec la verve qu'on lui connaît.

Auprès du Figaro, mardi 27 octobre, le député RBM du Gard accuse les uns et les autres (Jean-Christophe Cambadélis et Christian Estrosi, entre autres) de préparer dès aujourd'hui ces alliances de second tour. Et il le fait en parlant de prostitution :

 

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Ils font tous le trottoir. Cela pue la stratégie de studio. La question est de savoir si Les Républicains sont des péripatéticiennes ou pas. Mais tous ont un temps de retard sur l’opinion du peuple.

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Accepter un accord avec le PS en vue de faire barrage au FN reviendrait donc à vendre son corps, d'après l'avocat, habitué des déclarations graveleuses. D'autres cadres FN rôdent leur discours vis-à-vis du Front républicain. Louis Aliot, vice-président du parti et tête de liste en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, affirme ainsi :

 

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Tout ce qui sera fait par la droite pour maintenir la gauche sous respiration artificielle relèvera de la haute trahison électorale.

 

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Un argumentaire déjà développé par Florian Philippot dimanche, sur France Inter. Le numéro 2 du FN, également tête de liste en en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, distillait ainsi ses précieux *conseils* à destination de ses adversaires politiques :

 

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Il faut que ces candidats, les socialistes mais aussi les candidats Républicains ex-UMP disent la vérité aux électeurs avant le premier tour, parce que sinon c’est une escroquerie. [...] J'appelle l’ensemble des candidats UMP [...] à saisir leurs adversaires socialistes et à leur demander officiellement de ne pas se retirer ou de ne pas fusionner, pour la clarté, la loyauté du débat et pour le respect qu’on doit aux électeurs.

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Du côté de Solférino, la question semble de plus en plus épineuse. Mi-septembre déjà, Jean-Marie Le Guen et Jean-Christophe Cambadélis enterraient toute idée de retrait au profit de la droite en cas d'arrivée du PS en troisième position dans certaines régions, arguant que certains candidats LR comme Xavier Bertrand ou Christian Estrosi "tiennent le même discours que le FN". 

Toujours auprès du Figaro ce 27 octobre, le député PS Eduardo Rihan Cypel abonde en ce sens :

 

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Je ne vois pas pourquoi nous devrions nous effacer alors que nous sommes les seuls à porter la conscience républicaine dans ce pays. C'est Nicolas Sarkozy qui est à l'origine de cette idée de reprendre les idées du Front national. Alors, avant d'essayer de se déterminer entre la peste et le choléra, il faudra regarder le total des voix de gauche [au premier tour]. Nous n'avons pas à jouer les idiots utiles entre la droite extrême et l'extrême droite. Si au bout du compte, c'est ce que veulent les électeurs, qu'ils se débrouillent.

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