CRTIQUE DE LA CRITIQUE - Dans cette période électorale à l'UMP, Alain Juppé se pose en arbitre, en pacificateur au sein du parti.
Dans cette optique, dans une interview au Monde publiée le jeudi 20 septembre 2012, il refuse en bloc de dire qui, de François Fillon ou de Jean-François Copé, il soutient :
Sa réponse à une éventuelle préférence est donc pleine d'amour :
"Je les aime bien tous les deux, j'ai un cœur généreux. J'attends de voir comment le débat tourne."
Surtout, il n'oublie pas de souligner que, même s'il refuse de choisir, il n'en est pas moins courtisé :
"Je reçois beaucoup de coups de téléphone en ce moment, mais pour l'instant, je ne choisis pas."
Et en tant qu'un des fondateurs du parti, il n'a pas apprécié les critiques de certains candidats des modalités de l'élection, notamment la recherche des parainnages.
Dans l'interview au Monde, donc, il commence par reconnaitre que "les statuts de l'UMP [qui imposent de rassembler les 7.924 parrainages] sont sans doutes perfectibles, il n'y a pas de système idéal."
Il poursuit :
"Mais critiquer la procédure est trop facile. Si certains n'ont pas obtenu les parrainages, c'est qu'ils n'avaient pas d'assise assez solide dans le mouvement."
Un message qui vise directement Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, parmi les premiers à s'élever contre la procédure, mais aussi Henri Guaino ; tous les trois ont renoncé à se présenter, mardi 18, faute d'avoir pu récolter suffisamment de parrainages.
... et qui épargne Xavier Bertrand. Ce dernier a renoncé à se présenter à la tête du parti, dimanche 16, et a assuré qu'il avait recueilli, lui, les parrainages nécessaires.