L'Assemblée nationale, un spectacle trop cru pour les enfants selon Vincent Peillon

Publié à 13h42, le 13 février 2013 , Modifié à 15h57, le 13 février 2013

L'Assemblée nationale, un spectacle trop cru pour les enfants selon Vincent Peillon
Copie d'écran de France 3 lors d'une séance de questions au gouvernement, le 20 novembre 2012.

Les échanges à l'Assemblée nationale, dont les séances de questions au gouvernement, sont-ils trop affligeants pour y faire venir des enfants ? C'est l'avis d'un enseignant cité par Vincent Peillon sur France Culture ce mercredi 13 février.

Hier, un professeur me disait "on n'amène plus les élèves pour qu'ils ne voient pas ça", c'est quand même qu'on en est...

Invité de la matinale, le ministre de l'Education s'est exprimé sur les séances publiques dans l'Hémicycle en répondant à une question sur ce dont il pourrait s'inspirer du débat sur le mariage homosexuel pour son projet de loi.

Christiane Taubira était sur un thème en réalité très clivant entre la gauche et la droite. Moi, ce n'est pas du tout le cas. [...]

Le travail que j'essaye de faire, [...] c'est de rassembler autour de l'école. Parce qu'à chaque fois qu'elle est prise dans des polémiques, dans le fond on n'avance pas.

Et à celui qui a été député dans la Somme entre 1997 et 2002 d'en profiter pour donner son opinion sur les QAG, en profitant de l'exemple de l'ambiance électrique de celles du 12 février, qui ont connu le départ de plusieurs députés de l'opposition ou encore un "abruti" lancé par le président de l'Assemblée

Mais, là où je voulais... C'est que les séances de questions auxquelles les gens assistent, et vraiment par exemple hier vous avez vu, la séance a été quittée, il y a eu des noms d'oiseaux... [...]

Je n'ai pas souvenir, quand j'étais parlementaire français, que c'était, vraiment, à ce point, un spectacle affligeant.

Il y a là une mise en scène, une mise en spectacle, et en même temps une mise en abîme qui n'est pas très bonne.

Mais, pour Vincent Peillon, pas question pour autant de tomber dans l'antiparlementarisme. Il sépare bien le spectacle des séances de QAG dans l'Hémicycle du travail réalisé en amont par les députés.

Ce n'est pas du tout ce qui se passe dans notre travail en commission, ou dans les rapports que je peux avoir, y compris avec l'opposition, qui s'intéresse. [...]

Ca ne correspond pas au vrai travail [...] que les parlementaires font.

Au début du mois de janvier, le député Olivier Falorni, tombeur de Ségolène aux législatives, avait déjà renoncé à permettre à des élèves de sa circonscription d'assister à une séance de questions aux gouvernements, à cause du chahut. C'est un "exclusif" de L'Express qui rapportait ses propos le 2 janvier :

Si les élèves voient cela, ce sera très compliqué de leur dire d'être attentifs et silencieux en classe.

Retrouvez les propos de Vincent Peillon dans son interview sur France Culture :

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