Publié à 11h23, le 10 juin 2013 , Modifié à 11h44, le 10 juin 2013

Refus de procéder à un mariage homo : L'évêque de Bayonne soutient le "courage" du maire d'Arcangues

"Saluons le courage des élus qui revendiquent le droit à l'objection de conscience." C'est par ce message que l'évêque de Bayonne, Marc Aillet, affiche publiquement son soutien au maire d'Arcangues. 

Sur Twitter, ce lundi 10 juin, l'évêque du diocèse de Bayonne appuie l'édile qui a annoncé refuser de marier des couples de même sexe, estimant que la loi sur le mariage pour tous est "illégitime". 

Saluons le courage des #élus qui revendiquent le droit à l'objection de conscience #arcangues#mariagepourtous

— Mgr Marc Aillet (@MgrMAillet) 9 juin 2013

Marc Aillet s'était déjà fait remarquer par ses prises de position contre l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. En mars, il avait lancé un appel à la manifestation contre cette réforme. Avec une missive à ses diocésains le 13 mars, il demandait à ses fidèles de se mobiliser. L'homme d'Eglise parlait alors d'une "guerre idéologique" : 

Il semble bien que l’on soit engagés dans une "guerre idéologique" qui entend procéder à la déconstruction de la société et à ladéstructuration de la personne humaine, jusqu’à détruire son lien constitutif au Créateur, pour hâter l’avènement d’un "homme nouveau".

Ce 9 juin, il a également accusé le gouvernement de promouvoir une minorité "violente" qui prend pour cible "les catholiques" devenus "une cible désarmée".
 
 

Les catholiques deviennent la cible désarmée d'une ultra minorité de citoyens violents et intolérants, promus et adulés par le gouvernement.

— Mgr Marc Aillet (@MgrMAillet) 8 juin 2013

 
 
Jean-Michel Colo, maire d'Arcangues dans les Pyrénées-Atlantiques a informé la préfecture vendredi 7 juin qu'il refusera, tant qu'il sera à la tête de sa commune, de marier des couples homosexuels. Une décision suivie par l'ensemble de ses adjoints.
 
 

Depuis, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a annoncé que l'élu s'exposait à une révocation s'il persiste dans son refus. La députée de la circonscription, Colette Capdevielle, a également demandé des sanctions
 
 

La préfecture de Pyrénées-Atlantiques a rappelé qu'un maire peut être condamné pour discrimination en cas de dépôt de plainte et risque "jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende". Il peut également être suspendu en Conseil des ministres, ou révoqué.