La diplomatie de Fabius pour faire savoir qu'il aurait aimé être invité à la signature de l'accord Cop21

Publié à 09h23, le 19 avril 2016 , Modifié à 13h01, le 19 avril 2016

La diplomatie de Fabius pour faire savoir qu'il aurait aimé être invité à la signature de l'accord Cop21
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

FALLAIT M'INVITER - Laurent Fabius n'est plus ministre des Affaires étrangères. Mais il ne se départit pas pour autant des manières diplomatiques qui ont cours au quai d'Orsay et en politique étrangère. Aussi, quand il cherche à faire savoir publiquement son courroux, cela reste généralement mesuré, feutré. Et néanmoins sans ambiguité.

Grand artisan de la Cop21 dont il assurait la présidence avant de prendre celle du Conseil Constitutionnel, il n'est aujourd'hui plus en charge de cet accord international sur le climat (ce n'est pas faute d'avoir essayé de cumuler ces deux présidences). Tellement plus qu'il n'a pas été convié, ce vendredi à Neaw York, à la signature officielle de l'accord en présence de François Hollande. Interrogé à ce sujet sur RTL mardi 19 avril, l'ex-patron de la diplomatie française sort une explication pour le moins étonnante, qui sonne comme sa manière à lui d'exprimer son énervement :

 

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Écoutez, il y a probablement des problèmes de courrier qui se posent...

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Sans développer plus avant, il explique ensuite qu'après cette "cérémonie formelle" à New York, une autre étape "très importante" de l'accord devra être franchie : celle de la ratification. "C'est très important parce que pour que l'accord rentre en application, il faut qu'il y ait un certain nombre de pays qui le ratifient", dit-il.

Il ajoute :

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Si je suis invité, je viendrai avec plaisir, mais il y a eu probablment des, des... je vous dis, des problèmes de courrier.

 

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Ou comment signaler à qui de droit que la prochaine fois, il serait de bon ton que le carton d'invitation lui parvienne.

Mais qui ces remarques de Laurent Fabius visent-elles ? On ne peut s'empêcher de penser à Ségolène Royal. Du temps où ils se côtoyaient au gouvernement, les numéros 2 et 3 de l'équipe de François Hollande se sont souvent frités sur ce sujet de la Cop et de qui aurait les plus grosses responsabilités. Le ministre des Affaires étrangères avait fini par s'imposer sur celle de l'Écologie. Au moment de son départ, cette dernière a cependant récupéré (non sans s'en réjouir) les attributions de présidente de la Cop 21.

Le nouveau président du Conseil Constitutionnel l'accuse-t-il alors, à mots voilés, de le mettre délibérément sur la touche ?

Du rab sur le Lab

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