Depuis quelques jours, le discours de Thierry Mariani - cofondateur de la droite populaire - a changé. Plus question de demander l'investiture de Christian Vanneste ou d'imaginer une course en solitaire loin de l'UMP, l'ancien ministre des Transports fait tout pour revenir dans les petits papiers du parti.
"Certains excès de jeunesse doivent être oubliés"
Sur actu.orange.fr
La droite populaire n’a pas vocation à donner des investitures, c’est l’UMP qui les donne. Moi je suis totalement sur la ligne de l’UMP.
On peut avoir des amitiés, des sympathies, mais il y a, à un moment, une discipline à avoir.
Première nouveauté dans le discours de Thierry Mariani. Interviewé par le Talk Orange-Le Figaro le 9 mai, le cofondateur de la droite populaire et ancien ministre des Transports s'est désolidarisé de Christian Vanneste, dont la question de l'investiture n'était"même pas à l'ordre du jour" pour l'UMP. Jusque-là, Thierry Mariani avait soutenu le député sortant. A présent, seule "la ligne de l'UMP" compte.
Et ce n'est pas la seule tentative de Mariani pour arrondir les angles avec l'UMP. Alors que certains membres de son mouvement pensent à se constituer comme parti à part entière, et pendant que d'autres envisagent un rapprochement avec le FN, le cofondateur de la droite populaire fait tout pour rester dans le giron du parti.
Il prône une droite populaire qui aurait atteint l'âge de raison et ne tomberait plus dans certains "excès" verbaux:
Après les législatives, il faudra passer à l'âge adulte. On défend d'autaut mieux les valeurs quand on évite certains excès, quand on évite certains mots qui font peut-être la joie des journalistes mais qui ne donnent pas forcément une image sérieuse.
Il faut tourner la page de ça et, après les élections, voir comment on peut organiser une vraie tendance de droite républicaine au sein de l’UMP.
Un certain nombre d’élus sont tentés de nous rejoindre à conditions que certains excès de jeunesse soient oubliés.
Ce discours marqué d'unité avec l'UMP est nouveau chez Thierry Mariani. Fin avril, il voulait au contraire se différencier lors des législatives, notamment par la création d'un "label" distinctif, pour les députés de la droite populaire.
Son revirement intervient après l'annonce de Jean-François Copé début mai. Le secrétaire général de l'UMP avait alors promis:
Je proposerai à mes amis de permettre aux différentes sensibilités de pouvoir s'exprimer plus fortement en créant des mouvements au sein de l'UMP".
Ce qui signifierait une reconnaissance - et potentiellement un poids inédit - pour la droite populaire.