La haute autorité de la primaire va examiner la situation de Nicolas Sarkozy, président-candidat

Publié à 08h27, le 09 juin 2016 , Modifié à 08h33, le 09 juin 2016

La haute autorité de la primaire va examiner la situation de Nicolas Sarkozy, président-candidat
Gérard Larcher © AFP

Président du parti et en campagne pour la primaire de la droite tout en refusant d'annoncer officiellement sa candidature : la situation actuelle de Nicolas Sarkozy génère de plus en plus d'inquiétudes chez ses concurrents. Les lieutenants des principaux prétendants à la primaire s'en sont récemment émus, demandant à l'ancien chef de l'État une "clarification" à ce sujet. François Fillon y est personnellement allé le plus fort, sous-entendant que Nicolas Sarkozy "touchait des sous" du parti pour "faire campagne". Et toutes ces sonnettes d'alarmes tirées ont fini par produire leurs effets.

La haute autorité de la primaire va en effet "être saisie" et "examiner" cette question. C'est Gérard Larcher, président LR su Sénat et membre du Comité d'organisation de la primaire, qui l'a annoncé mercredi 8 juin. Sur iTélé, il a déclaré que cela était nécessaire pour que la compétition "se passe le plus loyalement possible" :

 

"

La primaire, il faut que ça soitun succès numérique (quatre millions de votants espérés), politique (celui ou celle qui sortira devra être président de la République) et éthique. Nous recevons l'avis aujourd’hui d'un certain nombre d’autres candidats à la candidature [...] qui attirent l'attention sur cette utilisation des moyens du parti. On l'examinera tranquillement. [...] Je sais que la Haute autorité va être saisie. On laisse le temps de l'examen par la Haute autorité. Si on veut que la primaire soit un succès, on ne doit pas vivre de pulsions successives, il faut faire en sorte que ça se passe le plus loyalement possible.

"

"En même temps, Nicolas Sarkozy est un bon président, qu’il s'exprime comme président du parti, je trouve pas ça illégitime", a toutefois nuancé le sénateur des Yvelines. Pour rappel : dès l'instant où il annoncera sa candidature, Nicolas Sarkozy devra démissionner de la présidence du parti. Il n'a pas l'intention de le faire avant le 2 juillet, date du Conseil national de LR qui devra entérine le projet du parti.

Sur Europe 1 jeudi matin, interrogé sur ce sujet, l'ancien chef de l'État a réaffirmé son intention de faire les choses comme il l'entend, refusant d'adapter son calendrier et faisant fi de ces plaintes de ses concurrents :

"

- Jean-Pierre Elkabbach : Est-ce que vous allez changer de méthode ou de calendrier pour eux ?



- Nicolas Sarkozy : Non.

"

Clair, net et précis. 

"Il y a un an et demi, j'ai été élu pour cinq ans président des Républicains, a-t-il également rappelé. Je parle en ma qualité de président [du parti], c'est un titre que je dois assumer."



À LIRE SUR LE LAB :

Fillon fait remarquer qu'il fait campagne "sans toucher un sou" de LR (contrairement à Sarkozy)

Raffarin demande à Sarkozy une "clarification" de sa situation de candidat-pas-candidat "avant l'été"

Nathalie Kosciusko-Morizet craint que Nicolas Sarkozy "ne veuille pouvoir bidouiller" la primaire de la droite

Du rab sur le Lab

PlusPlus