Nathalie Kosciusko-Morizet craint que Nicolas Sarkozy "ne veuille pouvoir bidouiller" la primaire de la droite

Publié à 14h51, le 20 mai 2016 , Modifié à 14h51, le 20 mai 2016

Nathalie Kosciusko-Morizet craint que Nicolas Sarkozy "ne veuille pouvoir bidouiller" la primaire de la droite
Nicolas Sarkozy et NKM. © AFP

Depuis qu’elle a été obligée de claquer la porte de la direction de Les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet garde une dent contre Nicolas Sarkozy. Candidate à la primaire de la droite, la députée LR de l’Essonne avait déjà pesté contre du "bidouillage" et du "tripatouillage" des règles du scrutin interne à la droite . Dans son viseur : Nicolas Sarkozy. Mais elle ne le nommait pas directement. Jusqu’ici.

Jeudi 19 mai, en meeting au Perreux-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, l’ancienne candidate à la mairie de Paris a franchi une étape et s’en est directement pris au président de LR. Une attaque ad hominem rare, rapportée par Le JDD , qui fait suite au dernier bureau politique tendu du parti (qui a acté une solution de compromis sur le vote électronique des Français de l’étranger). Ainsi a-t-elle insisté pour qu’il n’y ait plus aucun changement de règles :

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Avec la guerre Copé-Fillon, on a un passif de tricheurs. Alors, changer les règles, ça ne crée pas la confiance et cela nous replonge dans nos divisions internes. (…)Thierry Solère était d'accord (pour acter qu’il n’y aurait plus de modification des règles de la primaire, ndlr), mais Nicolas Sarkozy a posé son veto. Je crains qu'il ne veuille pouvoir bidouiller.

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La confiance règne. Autrement dit, NKM imagine que l’ancien président puisse continuer à bouleverser les règles du scrutin en sa faveur. Ou en défaveur de l’élue parisienne. Ambiance.

A la recherche des parrainages, notamment de parlementaires, pour pouvoir concourir en novembre prochain, l’ex-numéro 2 de LR n’avait déjà pas apprécié que le BP du parti présidé par Nicolas Sarkozy empêche à des parlementaires de gauche d’apporter leurs parrainages. Puis, ce fut la décision surprise du BP de ne pas accepter de vote électronique pour les Français de l’étranger qui avait fait scandale et ligué la quasi-totalité des candidats déclarés contre l’ancien chef de l’Etat.

Mais NKM craint visiblement que ce ne soit pas le dernier coup bas de Nicolas Sarkozy.

[BONUS TRACK] Sarkozy décrédibilise la politique

Nicolas Sarkozy semble bel et bien la principale cible de Nathalie Kosciusko-Morizet. Lors de ce déplacement dans le Val-de-Marne, toujours rapporté par le JDD, la cheffe de file de l’opposition LR au Conseil de Paris a estimé qu’en méconnaissant Le Bon Coin , l’un des sites les plus populaires de France, Nicolas Sarkozy décrédibilisait les politiques :

 

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Sarkozy qui ne sait pas ce que c’est Le Bon Coin, ça porte atteinte à la crédibilité des politiques.

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Du rab sur le Lab

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