Une salle de 8.000 places pleine à ras bord et acquise à sa cause, ainsi que de nombreuses autres personnes l'écoutant à l'extérieur. Emmanuel Macron a marqué le coup avec son meeting lyonnais, samedi 4 février. Un long discours construit autour du triptyque républicain "Liberté, Égalité, Fraternité"... jusque dans ses attaques contre le Front national et Marine Le Pen, comme pour leur dénier la légitimité des valeurs de la devise nationale. Et ce pendant que la candidate frontiste tient ses "Assises présidentielles" dans cette même ville. Ou la traduction évidente de sa stratégie d'opposition frontale au FN, telle que soufflée par Ségolène Royal.
En fin de meeting, Emmanuel Macron a ainsi insisté sur le slogan de la présidente du parti d'extrême droite, "Au nom du peuple", désireux de démontrer qu'il était mensonger. Et d'utiliser pour cela les trois mots qui ornent les frontispices :
"Certains prétendent parler 'au nom du peuple' mais ce ne sont que des ventriloques. Ils prêtent aux Français des valeurs qui ne sont pas les leurs. Ils trahissent la liberté en rétrécissant notre horizon. Ils trahissent l'égalité en décrétant que certains sont plus égaux que d'autres. Ils trahissent la fraternité car ils détestent les visages qui ne leur ressemblent pas.
"
Il a enchaîné :
"Ils ne parlent pas au nom du peuple, ils parlent au nom de leurs aigreurs ; ils ne parlent pas pour le peuple, ils parlent pour eux mêmes, de père en fille, de fille en nièce ; ils ne parlent pas du peuple, mais d'une France qui n'a jamais existé.
"
À l'inverse, lui entend faire des valeurs républicaines des "combats pour la France" et "pour l'Europe" :
Liberté, égalité, fraternité. Ce seront nos combats pour la France. Ce seront nos combats pour l’Europe. #LaFranceEnMarchepic.twitter.com/FeNxi25oen
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 4 février 2017
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Plus tôt, le leader d'En Marche ! avait déroulé une première attaque sur le terrain de l'éthique, alors que Marine Le Pen et plusieurs autres eurodéputés frontistes sont touchés par l'affaire de leurs assistants au Parlement européen :
Première attaque frontale contre le FN "dont les pratiques n'ont rien à envier à celles qu'ils dénoncent, bien au contraire". #MacronLyon
— Margaux Baralon (@MargauxBaralon) 4 février 2017
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