En fait, la création de l'UDI est une bonne chose pour le MoDem. Voilà en substance le raisonnement de François Bayrou pour rester "radicalement optimiste".
Le Figaro a accompagné le leader centriste dans le train qui l'amenait à l'université de rentrée du MoDem à Guidel, dans le Morbihan, le 28 septembre. Celui qui voit certains élus de l'aile droite du parti rejoindre le nouveau mouvement de Jean-Louis Borloo [comme Olivier Henno, Alain Dolium ou Jean-Marie Vanlerenberghe], tente de rester positif envers et contre tout. Il explique au Figaro pourquoi, au final, l'UDI n'est pas une menace :
Le paysage va se simplifier. (...) Avant l'UDI, il y avait plus de dix partis se réclamant du centre droit, c'est-à-dire de la droite, puisque par définition le centre ne peut être qu'indépendant. Maintenant, l'offre est plus simple.
Aux yeux de François Bayrou, l'UDI - qui ne se cache pas de vouloir créer une alliance privilégiée avec l'UMP - permettra de rassembler tous les centristes flirtant avec la droite et rendra l'offre politique du MoDem unique. Et tant pis si ses lieutenants désertent.
Libération raconte qu'à l'université de rentrée du MoDem, beaucoup de militants ne sont pourtant pas sensibles à cette méthode Coué. Persuadé que l'UDI sonne la fin de son parti, l'un d'eux lance :
Je sais que je viens à l'enterrement du MoDem.
En direct depuis Guidel ce 29 septembre au journal de TF1, François Bayrou a voulu prouver cet "optimisme", entouré de jeunes militants, dans une mise en scène très étudiée. Il a répété que seul son parti était avant-gardiste :
Il y a une caricature dans cette opposition systématique [entre gauche et droite] qui est nuisible pour la France. Il faut une démarche politique nouvelle et c’est la nôtre.