La Rochelle ne connaitra pas l'affluence des grandes années. A la veille de l'université d'été annuelle des socialistes, le chiffre des préinscriptions que s'est procuré Le Lab est en baisse de 20% par rapport à l'année dernière.
La secrétaire nationale aux universités d'été, Valérie Rabault, concède au Lab avoir eu peur de moins remplir que les années précédentes, mais assure que les inscriptions ont connu un second souffle pendant l'été :
"Ce sera évidemment moins qu'en 2011 [année de primaire, ndlr] mais on a vraiment fait le plein.
Sincèrement, on avait eu un peu la crainte de ne pas remplir avant l’été car ce n’est pas une année électorale. Mais ça s’est accéléré pendant l’été. Et l’objectif n’est pas de monter aux années exceptionnelles.
"
Au final, les préinscriptions montent à 2.400 personnes :
"Nous avons enregistrés 2.400 préinscriptions. Il faut ajouter les 800 militants du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Plus 15%, en moyenne, de personnes qui s’inscrivent sur place.
Donc je pense que nous serons autour de 3.500 cette année.
"
Un dirigeant socialiste met en perspective ce chiffre avec les années précédentes. Les préinscriptions ont baissé d'environ 20% par rapport à 2012 :
"Il faut savoir qu’en 2012, il y avait 3000 préinscrits, auxquels se sont ajoutés les 800 militants du MJS et les invités.
"
Pour être sûr de faire, même artificiellement, le plein, ce dirigeant confie que le PS a abaissé le nombre de place disponibles pour le repas du 24 août :
"D’autre part, nous avons baissé de 2.000 à 1.800 places la jauge des réservations pour le grand repas du samedi.
"
Si l'on s'intéresse à 2011, année record quelques mois avant la primaire socialiste, la différence est encore plus flagrante. Selon le chiffre donné par le PS à l'époque , une semaine avant La Rochelle, les préinscrits étaient 5.000. Soit plus de 50% de baisse entre 2011 et 2013.
Outre cette année record, un ancien organisateur s'en étonne auprès du Lab :
"Nous ne sommes jamais descendu aussi bas. J’ai toujours eu pour souci de dire non à des gens pour éviter d’être trop nombreux, avec deux énormes pics en 2006 et 2011. Nous n'avons jamais cherché à remplir.
"
La situation politique pour cette année d'université d'été est cependant bien différente des années précédentes. 2013 est ce qu'on peut appeler une année sans enjeu. Pas de primaire les mois suivants comme en 2011, pas d'engouement post victoires présidentielle et législative comme en 2012. Et même les échéances électorales de 2014 peuvent paraitre encore lointaines pour les militants. Quant aux candidats, ils n'ont pas d'intérêt particulier à ce rendre à ce grand raoult pour une élection si locale.
Autre explication avancée par Valérie Rabault : la date de l'université d'été. Initialement prévu une semaine plus tard, les 29, 30 et 31 août, le rendez-vous aurait été mieux adapté aux retours de vacances des militants. Mais le PS a dû changer de calendrier :
"A partir du moment où nous avons décidé de rester à La Rochelle, nous avons avancé d’une semaine car il y avait une régate le dernier week-end d’août, tous les hôtels étaient pris. Et puis ça tombe très bien par rapport à la rentrée du gouvernement.
"
Notons qu'en 2012, l'université avait pourtant lieu exactement à la même date, sur le week-end du 24 et du 25 août.
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Paul Larrouturou (avec Delphine Legouté)