ON ARRÊTE LES CONNERIES ? - L'opposition a beaucoup de choses à redire sur ce remaniement. Les élus et responsables de droite fustigent, depuis l'annonce de la nouvelle équipe gouvernementale jeudi 11 février, des choix purement politiciens qui n'augurent aucun changement de ligne politique, des calculs en vue de 2017 et le retour de vieux soldats (Ayrault et Baylet, notamment) qui n'augure pas grand chose de bon en termes de renouvellement et de dynamisme. Et puis il y a une autre critique venue des rangs de LR. Elle porte sur les intitulés de certains secrétairiats d'État nouvellement créés.
Parmi les nouveaux entrants du gouvernement, on trouve Juliette Méadel, ancienne porte-parole du PS et désormais secrétaire d'État auprès du Premeir ministre chargée de l'Aide aux victimes, et Erika Bareigts, secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargée de l'Égalité réelle. Ce dernier intitulé, tout particulièrement, a suscité quelques interrogations et de nombreuses moqueries, sur le mode "alors quoi, l'égalité était jusqu'ici fictive ?"
Benoist Apparu fait partie de ceux-là. Député de la Marne et fervent soutient d'Alain Juppé pour la primaire à droite, il prend soin de ne citer personne, mais fait une proposition pour éviter ce genre de choses. Il écrit sur Twitter, non sans un brin d'ironie :
"Il faudrait figer les périmètres ministériels dans un décret pour éviter les inventions de circonstance.
"
Il faudrait figer les périmètres ministériels dans un décret pour éviter les inventions de circonstance #remaniement
— Benoist Apparu (@benoistapparu) 11 Février 2016
Au-delà du trait d'esprit, la question génère de vrais questionnements. Ainsi le sénateur LR Roger Karoutchi, sniper attitré du parti de Nicolas Sarkozy, dit-il dans les colonnes du Figaro ce vendredi :
"Cela me rappelle 1981, quand la gauche avait inventé des titres comme le ministère du Temps libre [voir ici, ndlr]. Personne n'a jamais su à quoi ça servait. Je souhaite à Erika Bareigts de savoir quelle est sa mission avant la présidentielle.
"
Mais à gauche non plus, certaines dénominations ne passent pas. Plusieurs figures féministes ainsi que Marie-George Buffet se sont par exemple indignées de l'intitulé "sexiste" du ministère de Laurence Rossignol, en charge de "la Famille, de l'enfance et du droit des femmes".