La tentative de rattrapage de l'Elysée suite à la blague de François Hollande sur l'Algérie

Publié à 17h58, le 24 décembre 2013 , Modifié à 17h59, le 24 décembre 2013

La tentative de rattrapage de l'Elysée suite à la blague de François Hollande sur l'Algérie
(Reuters)

La petite blague qui ne passe pas. C'est ce qu'a vécu le chef de l'Etat, habitué des plaisanteries, après une boutade sur la sécurité en Algérie qui a suscité de très vives réactions dans ce pays, mais aussi des commentaires peu amènes en France.

 

Comment l'entourage du président de la République a essayé de rattraper le coup ? C'est le Canard enchaîné qui le raconte ce mardi 24 décembre. 

En subtance, les conseillers de l'Elysée ont essayé de glisser aux oreilles des journalistes que la petite blague n'était pas destiné aux algériens mais au voyage entre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, dont les relations sont qualifiées "d'exécrables". En somme, si le ministre de l'Intérieur est rentré "sain et sauf", "et c'est déjà beaucoup", c'est parce qu'il a voyagé avec le Premier ministre. 

Depuis des mois, en effet, le Premier ministre n'en peut plus de voir le ministre de l'Intérieur parler sur son affaiblissement et lorgner sur Matignon. Or, les deux hommes sont partis dans le même avion pour Alger, et, surprise, ne se sont étripés. D'où l'expression "saint et sauf". 

Mais le Canard enchaîné ne semble pas croire à cette lecture du scénario et évoque les mots d'un ministre, anonyme : "c'est bidon, même si elle n'est pas facile à servir publiquement, cette version est destinée à calmer nos amis algériens. C'est une tentative de rattrapage un peu grossière". 

Le 22 décembre, François Hollande avait dû "exprimer ses sincères regrets pour l'interprétation qui est faite de ses propos" sur l'Algérie et en a fait directement part au président algérien Abdelaziz Bouteflika, après une conversation téléphonique. 

Le chef de l'Etat avait déclaré le 16 décembre sur le ton de la plaisanterie devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était rentré d'Algérie "sain et sauf". "C'est déjà beaucoup", avait-il ajouté.

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