REP A SA - D'une affaire politique, à une polémique ... médiatique. Le traitement de la "rumeur Fabius" par Libération déchaîne davantage les réactions médiatiques que politiques.
Et, en l'occurrence, après les critiques venues de Médiapart, ça gronde jusque chez Libération.
La société civile des personnels de Libé, d'après un communiqué qui lui est attribué et qui est diffusé sur twitter, ce lundi 8 avril, dénonce "une faute déontologique grave" dans la manière dont a été traité le démenti, opposé par Laurent Fabius via son avocat dans le quotidien, quant à l'existence d'un quelconque compte en Suisse.
"La SCPL déplore que Libération ait relayé ce matin une rumeur sans fondement sur un prétendu compte en Suisse de Laurent Fabius, avec pour effet de l'accréditer.
Notre travail de journaliste ne consiste pas à rendre publique une rumeur, mais à enquêter pour savoir si elle correspond à des faits. Ce travail élémentaire n'a pas été fait.
Il s'agit là d'une faute déontologique grave.
"
"Le cauchemar continue", titrait Libération à sa une, lundi 8 avril, faisant état d'un vent de panique à l'Elysée autour d'une enquête en cours menée par des journalistes de Mediapart.
En avril 2012, la SCPL de Libération avait déjà ralé contre le patron de la rédaction de Libération, Nicolas Demorand, lui reprochant, notamment, "un traitement éditorial partisan en matière politique, qui semble inféoder le journal au PS".