La politique, ou l’art de savoir mettre de l’eau dans son vin plus vite qu’il ne faut à la Grèce pour organiser un référendum. Exemple avec les tractations autour de Laurent Wauquiez, tête de liste de Les Républicains (ex-UMP) aux régionales en Rhône-Alpes-Auvergne.
Ainsi, le député-maire du Puy-en-Velay, qui semblait provoquer de l’urticaire chez les centristes qui auraient préféré voir Michel Barnier investi chef de file pour ces élections de fin 2015, devrait obtenir le soutien du Modem, après avoir eu celui de l’UDI. Selon Le Dauphiné Libéré de ce 11 juillet, le Modem de François Bayrou est prêt à se rallier au secrétaire général du nouveau parti de Nicolas Sarkozy. Les deux camps se sont d’ailleurs affichés ensemble lors d’une réunion à Dardilly dans le Rhône. Y participaient, selon le quotidien régional, cinq élus de Les Républicains et cinq élus centristes. Parmi ces derniers, figurait Patrick Mignola, tête de liste du Modem pour ces prochaines régionales dans la région. Une présence loin d’être anodine qui a débouché sur un communiqué commun promettant pour bientôt "les bases d’une liste commune". La messe des divisions entre droite et centre est dite.
Et le chef de file du Modem de confier au Dauphiné :
"J’ai toujours dit que j’étais favorable à une union de la droite et du centre. Nos échanges ont été d’une grande clarté et nous nous sommes retrouvés sur deux points essentiels : aucune compromission avec le Front national et une véritable ambition européenne pour notre région avec le projet d’une plateforme d’exportation pour nos produits.
"
Ce ralliement ne coulait vraiment pas de source quand on se rappelle comment, en février 2015, François Bayrou pour le Modem et Jean-Christophe Lagarde pour l’UDI menaient l’offensive contre Laurent Wauquiez . "Si c’est Laurent Wauquiez, qui a marqué une droitisation extrême au cours de ces derniers mois et de ces dernières années, nous ne pourrons pas être sur la même liste", jurait ses grands dieux le député UDI du 93. Six mois plus tard, le successeur de Jean-Louis Borloo changeait d’avis au sujet de Laurent Wauquiez. Comme ce dernier changeait d’avis sur une alliance avec l’UDI . Tout est bien qui finit bien.