SI TONTON LOUIS XIV VOYAIT ÇA... - Dans un communiqué, le Comte de Paris (dont un lointain ancêtre, rappelons-le, fût guillotiné lors de la Révolution française), s'interroge: "Sommes-nous encore en démocratie et pour combien de temps ???". C'est ainsi qu'il titre sa lettre. Le prince Henri de France (c'est son nom) s'appuie d'ailleurs sur des éléments historiques pour appuyer son raisonnement, et fait référence à une période noire de l'histoire de la Révolution française: la Terreur.
Lorsqu'on ose faire voter à main levée, comme sous la terreur, lors de la révolution de 1792, des lois d'exceptions pour arracher au bulldozer les racines de notre civilisation judéo-chrétienne, il y a violence faite à la démocratie mais aussi à l'âme et au coeur des Français, à leur culture millénaire.
Le vote à main levée auquel il fait référence est celui des sénateurs, qui avait déclenché une polémique pour une loi de cette importance. Chef de file des royalistes de France, et roi potentiel si jamais la France redevenait une monarchie, va encore plus loin :
Nous ne sommes pas homophobes pour la plupart d'entre nous. Mais certains médias , serviteurs zélés du pouvoir, font volontiers l'amalgame opposant leurs certitudes artificielles dans un politiquement correct, avec nos sources vitales et notre croyance en la "royauté de l'homme". [...]
Chacun a le droit de mener sa vie comme il l'entend et comme cela s'est fait de puis des temps immémoriaux jusqu'à nos jours, sans tambours ni trompettes. Oui, nous respectons le choix de vie de nos amis. C'est leur droit et il faut le protéger. Mais nous ne souhaitons pas que nos principes soient déviés, qu'ils soient totalement et officiellement inversés, condamnés sans référendum.
Et le Comte de Paris de citer Paul Valéry pour justifier sa célèbre phrase "la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres". Selon lui, les revendications des homosexuels portent atteinte aux valeurs françaises :
Une liberté axée uniquement sur un plaisir personnel, qui n'aurait pas à coeur d'en comprendre les tenants et les aboutissants et ce qui pourrait en résulter, aura tendance à s'exercer au détriment de la liberté des autres. [...]
Ne nous laissons pas instrumentaliser par ceux qui ne pensent qu'à eux-même et au plaisir qu'ils en auraient. Un bébé à faire naître artificiellement pourrait-il être comparable à un animal de compagnie que l'on achèterait?
Les Royalistes, ringards ? Conservateurs ? Pas du tout, répond le Comte de Paris. Et de citer en exemple son illustre ancêtre Louis XVI :
Je tiens à vous assurer que nous ne sommes aucunement passéistes. Un de mes ancêtres, le Roi Louis XVI, fut le premier avec toute sa famille à expérimenter le premier vaccin de la variole en 1787, pour l'exemple.
Aucune leçon à recevoir de la gauche, donc. Le Comte de Paris récupère alors deux symboles a priori pas "royauté-friendly", mai 68 et le slogan de campagne d'un certain François Mitterrand :
J'admire cette magnifique jeunesse, dans ce mai 68 remis à l'endroit en mai 2013, ces veilleurs non violents qui donnent l'exemple de leur force tranquille, de leur abnégation déterminée, de leur respect d'autrui, celui de la dignité de chaque être et le rejet de l'exaspération et de la colère
Pour conclure cette saillie contre le "viol" (sic) auquel s'adonne le gouvernement actuel, le Comte de Paris, tout croyant qu'il est, cite Mère Térésa :
Je vous laisse méditer en conclusion sur cette réflexion de Mère Térésa : 'le fruit du silence est la prière... le fruit de la prière est la foi... le fruit de la foi est l'amour... le fruit de l'amour est le service... le fruit du service est la paix'
Vive le roi.