Le coup de gueule des socialistes contre les communistes du Sénat

Publié à 06h55, le 30 novembre 2012 , Modifié à 09h59, le 30 novembre 2012

Le coup de gueule des socialistes contre les communistes du Sénat
Le Sénat. (Reuters)

RIEN NE VA PLUS – Le Sénat a rejeté quatre textes du gouvernement grâce à l’apport dans l’opposition des voix communistes. Des bâtons dans les roues socialistes qui ne passent plus auprès de la majorité gouvernementale, exaspérée.

Budget, financement de la sécurité sociale… Après six mois de gouvernance socialiste, le Sénat a déjà rejeté quatre textes du gouvernement. Et ce, grâce à l’apport, aux cotés des voix de droites, des voix des sénateurs communistes.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la majorité gouvernementale commence à être exaspérée, malgré l’absence de conséquences, l’Assemblée nationale ayant le dernier mot.

Il n’empêche, un député PS s’emporte ainsi, dans le Parisien du vendredi 30 novembre : 

Ils commencent à nous les briser menu.

Et un ministre de menacer : 

Tout ce qu’ils vont gagner, c’est qu’on finira par ne plus aller au Sénat que pour la forme.

On ira sans vrai travail sur le texte, sans écoute des sénateurs, puisqu’on saura qu’à la fin, de toute façon, il manquera dix voix.

Invitée de France Info, Marisol Touraine menace les élus communistes. A force d'être confrontés à aux rejets des sénateurs de la gauche de la gauche, les socialistes ne vont plus en tenir compte à l'heure d'élaborer les lois, indique-t-elle. "Il y a une majorité incertaine au Sénat, à l'évidence", glisse Marisol Touraine ce vendredi matin : 

Le résultat est que la majorité ne trouve pas d'aboutissement au Sénat, le risque est que nous ne préoccupions plus autant des positions du Front de gauche dans les projets parlementaires puisqu'ils nous opposent une fin de non recevoir. Il y a là une posture politique dont je ne suis pas certaine qu'elle serve les objectifs du Front de gauche, je regrette cette position.

Quant à François Rebsamen, patron des sénateurs socialistes, il tente de minimiser la portée de l’opposition communiste au Palais du Luxembourg et s’essaye à l’explication de texte, toujours dans les colonnes du Parisien  

Ils ont voulu faire un coup.

Ils sont dans une relation compliquée avec Jean-Luc Mélenchon, qui les pousse à voter contre.

 

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