Les agriculteurs sont en colère, le font savoir, bloquent des routes. Et ils demandent à rencontrer le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Finalement, celui qui est également porte-parole du gouvernement a fini par se rendre, mardi 21 juillet, à Caen, à la rencontre de la contestation, annonçant des "aides spécifiques pour l’élevage" et refusant de nommer les responsables de la crise .
Mais pour Thierry Mariani, député de Les Républicains des Français de l’étranger, le gouvernement réagit trop tard. Beaucoup trop tard. Ce qui, au micro d’iTélé ce mercredi 22 juillet, lui fait établir une comparaison avec… la canicule de 2003, cet épisode de fortes chaleurs début août qui avait provoqué le décès d’environ 15.000 personnes .
Ainsi l’ancien ministre des Transports de Nicolas Sarkozy, fondateur de la Droite populaire, estime que le temps de réaction de Stéphane Le Foll a été comparable à celui du ministre de la Santé de Jacques Chirac à l’époque, Jean-François Mattéi. Un temps de réaction beaucoup plus lent que celui de Bruno Le Maire qui, en tant que titulaire du maroquin de l’Agriculture, avait également dû gérer une crise semblable (sur le lait ) en 2009. Il dit :
"Il faut être responsable mais être à l’écoute. Je me souviens de Bruno Le Maire qui était beaucoup plus réactif. On a eu un ministre de l’Agriculture qui nous a expliqué qu’il n’était pas question qu’il aille sur le terrain et puis il vient manger son chapeau à la demande du président parce que l’incendie s’étend. Ça me rappelle un peu ce ministre de la Santé qui n’avait pas pris la mesure de la canicule à une époque.
"
Relancé sur cette comparaison entre Stéphane Le Foll et Jean-François Mattéi, Thierry Mariani poursuit :
"Je compare le fait de ne pas avoir pris conscience de la gravité de la situation.
"
Par ailleurs, le député LR estime que cette crise actuelle est "la faute à un gouvernement qui a été sourd à la détresse des agriculteurs". Un gouvernement qui "a mis trois, quatre jours à comprendre cette détresse", ajoute-t-il, espérant rapidement "des mesures d’urgences".
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