Avec ses annonces, François Hollande a bousculé sa gauche, et mis la droite, dont plusieurs élus sont prêts à soutenir le pacte de responsabilité, dans l'embarras.
Invité du rendez-vous politique hebdomadaire de l’Ecole supérieure de journalisme de Paris, le député PS Christophe Caresche a tout d’abord reconnu que "la gauche doit faire des choses qu’elle n’avait pas prévue de faire". Ce qui place, selon lui, la gauche du PS face à ses responsabilités.
Souvent montré du doigt pour le manque d’impact et de soutien du parti de la rue de Solférino quant à la politique du gouvernement, Harlem Désir, qui a salué les annonces du chef de l’Etat, est encore une fois dans le viseur.
Selon le député de Paris, "il faut que le Parti socialiste accompagne la politique du président". Sous-entendu, plus qu’il ne le fait jusqu’à présent. Et Christophe Caresche d’ajouter :
Harlem Désir n’accompagne pas suffisamment, notamment sur les questions économiques et sociales, la politique du gouvernement.
Il devrait être à l’avant-garde de cette politique.
Assumant un côté "gilet pare-balles du gouvernement" pour répondre aux critiques et à ceux qui souhaiteraient le voir remplacé à la tête du PS, Harlem Désir s’est séparé, début janvier, de son directeur de cabinet, Mehdi Ouraoui.
Un changement pour "mieux accompagner" le gouvernement et François Hollande ?