Le député PS frondeur Laurent Baumel craint "une imposture" au congrès du PS et met en garde contre "le coup du Bourget"

Publié à 09h24, le 08 mai 2015 , Modifié à 09h24, le 08 mai 2015

Le député PS frondeur Laurent Baumel craint "une imposture" au congrès du PS et met en garde contre "le coup du Bourget"
© XAVIER LEOTY / AFP

"MON ENNEMI C'EST LA FINANCE" - Plus le congrès du PS approche, plus l’aile gauche exprime ses craintes. Après Pascal Cherki qui appréhende des tentations de magouilles , c’est au tour de Laurent Baumel d’exprimer ses doutes. Invité de iTélé ce vendredi 8 mai, le député "frondeur" dit redouter "une imposture". Il explique :

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Je crains une imposture. Le gouvernement nous dit aujourd’hui dans le texte de la direction du parti "il faudrait apporter des changements"...

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Mais ces changements mentionnés dans la motion A dite "majoritaire" portée par Jean-Christophe Cambadélis et la direction du PS et signée par l’ensemble du gouvernement, Laurent Baumel n’y croit pas. Pour lui, c’est le syndrome du "Bourget" qui est à l’œuvre, faisant référence au discours contre la finance de François Hollande pendant la campagne. Un discours que l’aile gauche du PS estime renié depuis l’élection du chef de l’Etat.

Laurent Baumel assure :

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On a utilisé Martine Aubry pour dire "il va falloir qu’on apporte des changements à notre politique" et puis on sent très bien qu’une fois que le congrès sera passé, on nous dira dans le fond, on refait le coup du Bourget. Aux militants on leur dira qu’il ne faut surtout pas changer de cap.

Il faut réellement faire des changements, pas nous refaire le coup du Bourget : on dit quelque chose et on fera autre chose après.

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En veut-il à Martine Aubry d’avoir rallié la motion A du Premier secrétaire du PS, un ralliement qui a fait grincer des dents ? Sa réponse, cinglante, fuse :

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Je pense qu’elle s’est fourvoyée dans une imposture et qu’elle aurait été beaucoup plus utile à défendre ses véritables convictions à nos côtés.

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Si certains de ses proches ont signé la motion B des "frondeurs", la maire de Lille a donc fini, malgré les incitations de Benoît Hamon , par rallier la motion gouvernementale après avoir pourtant relancé les débats sur le nucléaire, la fiscalité et le droit de vote des étrangers dans sa contribution au congrès.

Du rab sur le Lab

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