Le député PS Pascal Cherki énumère les promesses non tenues de François Hollande

Publié à 12h54, le 06 janvier 2014 , Modifié à 14h29, le 06 janvier 2014

Le député PS Pascal Cherki énumère les promesses non tenues de François Hollande
Pascal Cherki (Maxppp).

AUTOCRITIQUE - Invité de LCP ce 6 janvier dans ce qui était supposé être un débat face au député UMP parisien Jean-François Lamour, Pascal Cherki, député parisien également mais socialiste, a énuméré les promesses faites pendant la campagne présidentielle de François Hollande ... et trahies. Laissant son contradicteur coi.

Il faut dire que le député et élu de Paris, porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo et connu pour son franc parler, n'est pas *du tout* content du pacte de responsabilité annoncé par François Hollande et qui devrait aboutir à un allègement des charges pour les entreprises.

Il commence, soft :

J’aurais aimé qu’il y ait un tournantmais je pense qu’il n’y a pas de tournant.

Comme l’a dit très justement le ministre du Budget, il y a un approfondissement de ce qui est fait depuis quelques mois et donc voilà, (...) moi je comprends les intentions du président de la République, mais je doute que les moyens employés permettent d’y arriver.

Il explique que, selon lui, la solution pour que les entreprises investissent et embauchent se trouve dans "l'impulsion publique" pour laquelle l'Etat doit "avoir des marges de manoeuvres budgétaires" et ne pas les gaspiller avec les solutions préconisées actuellement comme ce futur pacte de responsabilité ou le crédit d'impôt compétitivité emploi.

Puis Pascal Cherki se lance dans un exposé plus large sur la raison des interrogations de l'électorat socialiste quant à la politique menée. Des doutes plus que normaux selon le député PS puisque plusieurs promesses phares de campagne ont été, soit contredites, soit abandonnées. Et il commence a en dresser la liste :

Moi j’ai fait campagne avec François Hollande en disant quoi ? On n’augmentera pas la TVA, on l’abaissera car la TVA c’est antisocial ... Bon, nous sommes amenés à augmenter la TVA en partie parce que nous finançons le crédit impôt compétitivité emploi … nous n’avions jamais dit que nous le ferions, bon !

Nous avions dit : quand nous arriverons au pouvoir, nous ferons une vraie réforme de séparation des activités bancaires. Nous n’avons pas fait ça. Mais nous avons fait des choses utiles sur les paradis fiscaux je le reconnais.

Quand nous avons fait campagne, nous avons dit : si le traité européen n’est pas renégocié nous ne le ratifierons pas. Nous sommes arrivés, nous n’avons pas renégocié le traité et nous l’avons ratifié.

Donc je dis qu’il ne faut pas s’étonner aujourd’hui que dans notre électorat il y ait des interrogations !

Devant une telle critique de l'action de sa majorité par Pascal Cherki, le journaliste Patrick Chêne finira par rétorquer en riant :

Face à Jean-François Lamour, la prochaine fois, j’inviterai un élu PS !

Du rab sur le Lab

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