Le député UMP Jean-Sébastien Vialatte n’aura pas à s’expliquer sur son tweet sur les casseurs "descendants d’esclaves" devant la justice

Publié à 18h41, le 14 juin 2013 , Modifié à 06h50, le 26 juin 2013

Le député UMP Jean-Sébastien Vialatte n’aura pas à s’expliquer sur son tweet sur les casseurs "descendants d’esclaves" devant la justice
Captures d'écran de tweets de Jean-Sebastien Vialatte, maire UMP de Six-Fours en septembre 2011. (MaxPPP)

INFO LAB – Parce qu’il regrette "sincèrement" son tweet qui, posté le soir des émeutes du Trocadéro, assimilait les casseurs à des "descendants d’esclaves", le député UMP du Var, Jean-Sébastien Vialatte, s’apprête à accepter de faire un geste, à ses frais, à destination de l’association Mémoires et Partages , qui avait déposé une "plainte pour incitation à la haine raciale" contre lui. 

Ainsi le député va-t-il tenir ce mercredi une conférence de presse commune à l’Assemblée nationale avec Karfa Sira Diallo, président de la fondation du Mémorial de la traite des noirs.

Voici le message que le député UMP avait posté sur Twitter , lundi 13 mai, avant de le supprimer :

"C’était une énorme connerie, (…) un amalgame stupide entre deux choses", avait regretté, dès le lendemain, Jean-Sébastien Vialatte auprès du Lab .

Selon les informations du Lab, confirmées par l’association et par le député, la plainte contre le parlementaire UMP sera retirée, en échange de la promesse, qui sera couchée noire sur blanc à l’Assemblée nationale, le 26 juin, par les deux parties, que le député organise, dans sa circonscription, dans le courant du mois d’octobre 2013, une exposition mémorielle, puis, par la suite, un rendez-vous annuel autour de la journée de l’esclavage.

L’association Mémoires et Partages, qui avait été rejointe dans sa plainte par de nombreuses associations antiracistes, explique que la signature de ce "protocole de médiation", le 26 juin, à l’Assemblée nationale, constitue, à ses yeux, "une sortie de crise digne, honorable, et constructive, préférable à un mauvais procès".

Au Lab, Jean-Sébastien Vialatte détaille, et insiste :

"

Je sais que ce tweet a pu heurter.

Je veux leur apporter une mesure de réparation.

Je le fais parce que ça ne correspond pas à ce que je suis.

"

L’UMP, par la voix de son président, Jean-François Copé, avait "condamné" le tweet du député, le parti se refusant toutefois à toute sanction .

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