Le "je décide, il exécute" version Nicolas Sarkozy, adressé à François Fillon

Publié à 08h17, le 15 novembre 2016 , Modifié à 10h11, le 15 novembre 2016

Le "je décide, il exécute" version Nicolas Sarkozy, adressé à François Fillon
Nicolas Sarkozy © Montage Le Lab via RTL

LE "PATRON" ET LE "COLLABORATEUR" - "J'ai compris pourquoi je l'avais choisi comme Premier ministre", disait Nicolas Sarkozy de François Fillon début novembre, après le deuxième débat entre candidats à la primaire de la droite. Un compliment, dans la bouche de l'ancien chef de l'État. Mais il peut aussi (alerte breaking news) être beaucoup moins agréable avec celui qui fut son Premier ministre cinq ans durant.

À l'époque, il l'avait qualifié de "collaborateur". Aujourd'hui, il lui refait le coup, dans une version revisitée du célèbre "je décide, il exécute" made in Jacques Chirac et qui visait alors un certain... Nicolas Sarkozy. Sur RTL mardi 15 novembre, l'ex-Président est interrogé sur "l'image de réformateur" dont bénéficierait François Fillon. En guise de réponse, il livre une diatribe dont il a le secret :

"

Je ne sais pas où vous trouvez ça. Revenons aux institutions. Qui est-ce qui est élu ? C'est le président de la République. Qui est-ce qui est nommé ? C'est le Premier ministre. Le patron, c'est donc celui qui est élu, pas celui qui est nommé.



Et donc lorsque j'étais président de la République, je décidais d'un certain nombre de réformes que François Fillon mettait en oeuvre loyalement, c'est ainsi.

"

Voilà l'ancien chef de gouvernement rabaissé à un statut de simple exécutant loyal des volontés sarkozystes et présidentielles. Bientôt cinq ans après la fin de son quinquennat, le message n'a donc pas changé : "le patron", c'était lui et personne d'autre. Qui, partant de là, peut mieux que lui prétendre à le redevenir ?

François Fillon, qui le premier a dressé un inventaire sans concession du quinquennat Sarkozy et de ses "échecs", aura certainement son mot à dire là-dessus...

Pour mémoire, lorsque Jacques Chirac décidait de renvoyer son encombrant ministre des Finances à ses chères études, ça donnait ça :



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