BRÈVE DE CAMPAGNE - De l'avis de nombreux commentateurs, François Fillon a bien négocié le deuxième débat entre candidats à la primaire de la droite, jeudi 3 novembre. Sérieux et appliqué, l'ancien Premier ministre a poursuivi dans sa veine, faisant valoir qu'il dispose du meilleur programme, de l'expérience du pouvoir et de la capacité à réformer le pays. Même Nicolas Sarkozy a jugé sa prestation plutôt convaincante, c'est dire.
Cité par Le Figaro samedi 5 novembre, l'ex-chef de l'État a ainsi commenté, après le débat :
"J'ai compris pourquoi je l'avais choisi comme Premier ministre.
"
On est tentés de dire qu'au bout de presque dix ans, il était temps. Mais soulignons surtout cette belle reconnaissance, Le Figaro précisant que Nicolas Sarkozy a "apprécié le discours" de François Fillon. Peut-être celui qu'il qualifiait de "collaborateur" du temps où il en avait fait son chef de gouvernement appréciera-t-il en retour le compliment. Cela change en tout cas des *gentillesses* que les deux hommes échangent régulièrement (voir ici, ici ou ici).
Mais les mauvais esprits pourront aussi voir dans cette déclaration une façon de le renvoyer à ce statut d'ancien Premier ministre et non de présidentiable... ou encore une tentative de rapprochement en vue du second tour de la primaire, qui semble pourtant peu probable.