Le maire d'Arcangues "joue avec les nerfs" des aspirants à un mariage gay

Publié à 13h45, le 14 juin 2013 , Modifié à 20h26, le 14 juin 2013

Le maire d'Arcangues "joue avec les nerfs" des aspirants à un mariage gay

Ainsi que Najat Vallaud-Belkacem l'avait laissé entendre, mercredi 12 juin, Jean-Michel Colo, le maire divers-droite d'Arcangues a annoncé, ce vendredi, qu'il allait prochainement "reconsidérer sa position", affirme l'AFP, dont une correspondante a eu lecture d'un communiqué de presse venu de la mairie.

Attention, Jean-Michel Colo ne s'engage qu'à une "reconsidération", mais pas sur le résultat de celle-ci, selon les déclarations rapportées par l'AFP, et qui font suite à "une réunion jeudi soir [du maire] avec ses six adjoints" :

Les adjoints m'ont renouvelé leur confiance et leur solidarité dans le refus de célébrer des mariages gay.

Les élus, à l'unanimité, ne céderont pas au tribunal médiatique qui pré-annonce leur décision avant même qu'ils ne se soient réunis.

L'exécutif municipal a donc décidé de se retrouver prochainement pour reconsidérer sa position, souhaitant avancer à son rythme.

Résultat: les aspirants mariés râlent.

Cité par l'AFP, Guy Martineau-Sepel, qui, ainsi que son compagnon Jean-Michel Martin, avait déjà retourné sa carte d'électeurs à Christiane Taubira, s'agace:

Le temps de la réflexion pour [Jean-Michel] Colo et ses adjoints est passé.

Ils jouent avec nos nerfs.

Nous sommes meurtris et il n'y a pas que nous, si l'on en croit les appels que nous recevons.

Soit ils disent oui, soit ils disent non. Il n'y a pas à attendre. Nous allons déposer notre dossier à l'état civil à la mairie.

Selon nos informations, le maire a justement fait savoir aux services de la préfecture qu'il réservait sa réponse et ne pouvait pas tenir de réunion avec ses adjoint "tant [qu'il n'a] pas reçu de demande officielle".

Le gouvernement espère donc à présent que les deux fiancés d'Arcangues vont rapidement déposer leur dossier pour que le maire puisse leur donner une réponse, quelle qu'elle soit, "d'ici la fin de la semaine prochaine".

Antoine Bayet et Paul Larrouturou

Du rab sur le Lab

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